Sans invitation, mais avec une confirmation par mail qui ne suffisait pas pour entrer chez Emilio Pucci, déboutée, j'ai vadrouillé dans les rues attenantes. Une cerise dans une vitrine Louis Vuitton. Solitaire, immense. En rouge laqué.
Cette griotte géante était l'incarnation de mon sentiment : les défilés, la fashion week et son cirque sont la cerise sur le gâteau. Même s'il faut courir d'un wagon de métro à l'autre, visiter les showrooms, traverser la place du Dôme milanais en liesse carnavalesque (et éviter qu'un blazer blanc ne se trouve sur le chemin d'un jet de bombe vert fluo), je suis à chaque fois aussi ébahie qu'une gamine.
Voir, regarder, repérer, s'inspirer, la rue, les invités, le spectacle. Des bouffées d'air. Les entrées aux défilés sur des trottoirs étroits, couverts de nuées de blogueurs démultipliés chaque année ont eu raison de mes envies de photos.
Quelques éclats colorés (le pastel me lasse déjà, ou alors il faudrait qu'il soit dilué, presque effacé) ont focalisé mon regard. Une pointe de vert (ici Jil Sander) ou du rouge ...
Même mon adorable et attentionné confrère, Stéphane Bonvin, aguerri aux défilés s'en était paré le cou.