dimanche 31 mai 2009

L'air de rien

Egaré...un emballage Dinh Van...

J'aime les petits riens. Avec leurs airs de ne pas y toucher. Ces petites babioles épurées et minimalistes qui ont le don de chambarder une tenue tristoune, une mine défaite, de colorer nos vies.

Quand le contenant fait plaisir aux yeux, mettre du rouge devient un privilège. Merci Viou !
En attendant que Roberto Cavalli ne devienne jamais mon dieu fashion, mon coeur s'est arrêté à la vue d'une page dans l'avant-dernier Elle.

Sautoir Maison Martin Margiela Ligne 6

Les bricoleuses-chineuses-fééesdesmains si vous avez une idée de la manière de composer un ersatz de ce collier, je suis preneuse de tous vos bons conseils....

mercredi 27 mai 2009

Travailler du chapeau n'est pas encore radoter


J'ai toujours aimé les couvre-chefs. Pour des raisons de railleries villageoises, il aura fallu attendre mon émancipation citadine pour me lâcher. La question d'être ou non une tête à chapeau était le dernier de mes soucis puisque, seule, la liberté d'oser me comblait.


Je mentirai si je disais que je m'en attife souvent. Capeline et autre Stetson me tendent régulièrement les bras mais les occasions sont rares. Porter le chapeau attire le regard. Et croyez-moi dans une bourgade de quelques milliers d'habitants il vaut mieux (parfois, tout le temps c'est juste impossible pour moi) se faire toute petite.


Ce village charmant, au demeurant, a l'avantage d'être situé dans l'une des régions les plus ensoleillées de Suisse. J'ai donc une excuse toute emballée pour dégainer la paille au dessus de ma tête : l'âge qui supporte de moins en moins le dard virulent des rayons solaires...

Vous me voyez venir avec mes gros sabots ? Pas encore... Indice supplémentaire, un bon gros spleen m'assaille depuis 2 jours... La faute au dernier chiffre pair avant la quarantaine. Et oui, aujourd'hui c'est mon anniversaire !


Le 27 mai ne dure que 24 heures (La Palice si tu m'entends...). Autant en profiter dès potron-minet. Cette journée où le natel* sonne plus que celui d'un trader post-Madoff, où ton 2D de mari t'annonce avec virilité et trémolos (ah.. si on peut allier les deux... en tout cas par écrit) qu'il s'occuperait de tout le 27 mai au soir, où tes enfants chuchotent en gloussant dès que tu passes et se parlent dans les oreilles depuis lundi sans se battre. Ah ! Je vais me délecter de ces quelques heures, me laisser surprendre, sans rien attendre de particulier (j'entends quelqu'un rire sur le "sans attente")

Du coup !!! comme tout m'est presque autorisé, j'ose vous demander un petit.. un petit truc. Et non, y aura pas de bakchich. Là, sur la droite le macaron rose bonbon.... C'est un peu compliqué : il faut cliquer sur le lien puis sur "blog mode" et enfin sur l'étoile en haut à gauche du numéro 62 pour finalement valider. Et ce, aussi souvent que vous le désirez dans l'année car le concours Cosmo dure un an, lui...


Vénale ? Non, simplement, je n'aimerais pas finir en queue de peloton. Je me suis inscrite autant jouer les participantes. (au passage merci beaucoup pour vos votes lors du concours photos chez Fanny, suis arrivée à 3 places de la première... :-()

Je vous embrasse bien fort aujourd'hui, j'fais ce que je veux et j'en abuse !

* le natel en langage suisse désigne le... portable !


chapeau la redoute- robe en lin Benetton été 2008 bien ample par 35°, c'est agréable - tunique American Vintage - Vernis Opi

mercredi 20 mai 2009

Révérence


Une très grande envie de partager avec vous cette série de photos de Tom Munro, parues dans le dernier Marie-Claire UK.







L'adjectif qui me vient spontanément à l'esprit en regardant le magnifique Kate Winslet : ÉBLOUISSANTE. Je ne vais pas babiller dans le vide et retracer le parcours de cette actrice. C'est juste pour le plaisir des yeux, pour le travail du photographe dont l'intro de son site est électrisante.

Quelques clichés volés. Poser n'est pas forcément aussi glamour qu'on l'imagine.




La fête du link continue. Un blog qui n'est pas s'en rappeler un photographe et une muse. Caroline, jeune suissesse met en scène Ninon. Je vous laisse le découvrir, ici. Longue vie à ton histoire, Caro !
EDIT DE 20:50 - Si vous voulez voir un bijou hitchcockien joué par Marion cotillard pour Dior, rendez-vous donc chez le Modalogue, ici.

lundi 18 mai 2009

Pas jalouse, simplement désireuse!

Dans la vraie vie, nous parlons souvent de et avec les autres.

-"Et, mais t'as vu la robe que portait Béa à la communion de sa fille ?"
-"Franchement, Sonia, il vient d'où ce collier ? Hein ? Madrid ? pfff..."
-"L'autre soir, Sylvie avait mis des compensées rouges et paille. Elles étaient vraiment trop belles:"

Je vous l'accorde, du babillage ! Non des propos de haute voltige philosophique. Mais franchement, entre nous, ces petites paroles futiles nous les tenons quotidiennement ou presque...

Sur la blogo, le seul moyen d'avoir ce genre de conversations typiquement féminines, est le link. Ca tombe bien ! C'est ma dizaine de jours de l'année "Fête du link" , j'en profite pour vous dire, à vous derrière l'ordi :


"Ce que porte, cette Belle, ben, j'aime, simplement !!!"


En même temps, dans 9 jours c'est mon annif ! Bien le droit de rêver !

Florilège
Le foulard Maje de Zabounette


Choix de compensées chez Ithaa


Collier Home-Made, inspiration Celine chez Frieda



Gros coup de coeur pour la robette de Marie-Laure, photographiée par James Bort


Bracelet Dinh Van et Boots Jonak chez Béné




Une paire de shoes de Baraginie


Les bottes La Redoute de Balibulle


Les compensées de Mariga(z)



L'écharpe d' April22



Le perf Asos et les BO montrées par Punky







Le look de Nad





"Linker" est une forme de papotage que nous avons sur la blogo. Une manière amicale de parler les uns des autres. Ni plus, ni moins.

jeudi 14 mai 2009

Le rapport de Brodeck - Philippe Claudel



"Tu sais écrire les mots, et comment ils peuvent dire les choses [...]". Une phrase en quatrième de couverture, un titre énigmatique, Goncourt des Lycéens 2007, il n'en fallait guère plus pour que ma curiosité soit nourrie.

Voilà un livre bien sombre qui dévoilera la petitesse de l'être humain, la délation, les non-dits, la force imposée par un groupe, la loi du silence. Il raconte aussi cette ambiance particulière de l'après-guerre mais il n'est à nul autre pareil. Je comprends que les mots guerre ou camp vous fasse rechigner à l'ouvrir. Sincèrement il en vaut le détour. L'élégance de la plume de Claudel, les malices de la construction de son histoire (flash-back, pensées qui amènent une autre, et ce, sans lourdeur, sans casser le rythme) font oublier le décorum pour se concentrer véritablement sur l'humain et ses égarements.

On plonge, dès les premières pages, dans un climat froid. Un événement s'est produit, surnommé en dialecte L'Ereigniës. Brodeck est forcé d'écrire un rapport pour expliquer (disculper ?) le comment et le pourquoi de cet événement. On saisit rapidement qu'il y a eu un assassinat perpétré par la quasi-population masculine sur l'Anderer. L'Etranger, l'Autre, si dissemblable à ces villageois frustres et fermés au monde... Philippe Claudel a choisit de ne rien dévoiler clairement, abruptement. On devine, on entrevoit. Telle une ficelle emmêlée, en tirant avec douceur, noeud après noeud, le fil de l'histoire apparaîtra. Ce, grâce à Brodeck, qui en parallèle de ce fameux rapport en tient un autre : celui de sa vie. L'intensité du récit est forte par ce qui se cache derrière les apparences, le mystères laissé pour le lecteur qui se fera sa propre idée.

L'histoire se passe dans un village reculé d'après-guerre. Où,quand, quelle guerre (on la devine), quelles frontières ? Complètement romancée ou pas ? Aucune importance. Car philippe claudel va au-delà. Ce sont bien les ombres, les turpitudes de l'humain qui l'intéressent. J'ai été conquise. Un autre Claudel m'attend déjà ...



Philippe Claudel, romancier est né en 1962. Réalisateur également, son film "Il y a longtemps que je t'aime" a été couronné d'un césar du meilleur premier film. Je ne l'ai pas vu, donc je ne peux pas commenter mais j'écoute volontirers...

Pour le plaisir de la Fête du Link, je vous propose le blog de Manu Larcenet,"épais et tordu".. De la BD que presque toute la famille adore...

PS
Je me fais insistante... Si le coeur vous dit de voter pour le concours qui se passe chez Fanny ! Un commentaire ici avec le no 7 ! Nous sommes côte à côte avec une autre participante... J'ai besoin de vous... Merci...


mercredi 13 mai 2009

Royalblush ça fait rosir les joues !




J'ai attendu patiemment (tu parles ! je rongeais mon frein...) la remise du témoin par la poupée pour entrer dans la danse de la fête du link.

Pas chauvine pour un sou, j'avoue que ma fibre patriotique a vibré, que mon goût pour les sacs de luxe a été tourneboulé et, cerise sur le gâteau, ma touche écolo comblée. Un véritable coup de coeur !

Un style épuré, une matière superbe, le genre d'accessoires qui fait vite partie de soi. Allez, pas de blablas inutiles, les photos parlent mieux que moi...










Une jeune designer Suisse, Jana Keller s'est lancée dans l'aventure en créant Royalblush. Vous pouvez voir la collection ici. En parallèle, touchée pas le développement durable, la tradition et la conscience de l'environnement elle s'est associée à Magdalena Schaffrin, jeune styliste Berlinoise. Ensemble elles ont créé le label Green-Showroom. Pour la première fois, elles seront présentes en marge des Fashionweeks de Berlin (1 au 4 juillet 2009) et de Paris (1 au 4 octobre 2009) et présenteront 15 à 20 modèles. Elles espèrent que d'autres créateurs à haute valeur "verte" s'associeront, car selon leurs recherches, il n'y aurait, actuellement que 90 marques dans le monde qui allient des critères écologiques pointus, design et luxe.




Jettez-donc un oeil sur le site RoyalBLUSh.ch et dites-moi ce que vous en pensez. Je suis franchement admirative face à ces créateurs qui se lancent dans leurs rêves, qui y croient. J'ai envie de les soutenir.

Je leur souhaite un avenir vert mais bel et bien teinté de succès.
PS Jusqu'à vendredi soir, je porte le n° 7 chez Fanny. Donc, si vous avez le temps et l'envie, laissez-lui un com avec le 7, ici.

mardi 12 mai 2009

Entre-deux !


J'ai besoin de vous !!!

Je participe à un concours de photos sur le thème "la douceur". Je porte le numéro 7. Si vous voulez m'aider à gagner une sublime petite babiole perlée de Sofia Barao, filez donc chez Fanny et laisser un com avec le numéro 7, je répète n° 7 !!!

Et merci d'avance !

Je reviens ce soir ou demain pour débuter la fête du link (j'attends des photos)....

vendredi 8 mai 2009

Une Suédoise sans retouches*


Je ne sais pas vous... mais le décalage entre l'imaginaire et la réalité, c'est un plongé-direct à travers la couche terrestre.





Vous le saviez ou pas, mais le BFP ce n'est pas mon truc. A force de voir, d'entendre, de lire et surtout trop frustrée de ne pas entrer mes jambons dans le squin suédois (violet, gris, bleu ciel, bleu jean, blanc..) je me suis rabattue sur de la cotonnade. Ah ! pour être confortable c'est confortable. Tu peux bien laissser aller tes viscères et décontracter ton périnée, c'est certain.




Je suis montée à l'envers. J'ai fait tout comme j'ai lu, DEUX tailles au-dessus de la mienne, faut ravaler deux fois la salive quand tu lis le chiffre mais comme je ne suis pas complètement maso, je coupe l'étiquette.... Ma taille est bien 10 cm au-dessus (ben ouais, Dieu gâte par touche, plus ce serait trop !), du coup la ceinture entoure mes hanches de mamma sicilienne.

L'un de mes fils me lance au passage : "Berk, ce pull on dirait celui d'une grand-mère et ces souliers, trop dégueu, ça fait vieille". Je ne sais pas où il a vu une personne âgée en compensées... Faudra que je vérifie auprès de mon homme s'il ne fait pas découvrir les choses de la vie en zieutant des cagoles du 3ème âge...




J'ai accusé le coup, et filé prendre des photos à deux balles, seule et avec le sentiment d'avoir atteint le sommet de la vague de mon épanouissement.



Ah ! Une dernière chose. Vous me voyez telle que je suis, là maintenant, ce soir.... La réalité !


Mais ça !.... consternation !!!!

Adjani en pseudo égérie dans le Marie-Claire juin et Monika B. en couv du même magazine


Ils ont un kit joues, un kit bouches, un kit peaux et ils jouent au légo avec des Playmobil ???

Franchement, le clonage photographique à ce point. c'est au-delà des limites de la bêtise publiciaire. S'ils font ça pour nous, pauvres consommatrices, qu'ils cessent. Quand aura-t-on le courage de boycotter ces mags.... Et si, on se lançait dans une mise en quarantaine....
* Suédoise parce que total look H&M

mercredi 6 mai 2009

Il y a des matins ...


Ouverture d'un nouvel H & M, ce matin ....



Il y a des matins...

les oiseaux ne piaillent plus mais babillent
les enfants ne crient pas mais parlent
le soleil a une teinte miel
ton homme t'appelle pour te dire "profite bien"
le jet d'eau froide sur tes jambes coule telle une rosée tiède
dès l'entrée tu reçois Fr. 20.-- chez le Suédois
une passante te demande "pardon ! mais où avez-vous acheté votre blazer ?" alors que t'en peux plus de le voir
les miroirs (amincissants au possible) reflètent une silhouette acceptable
les néons ne sont pas des projecteurs d'autoroutes belges sur ta cellulite
tu reçois des mails adorables
des matins simples mais auréolés de multitudes de petits plaisirs.


Un matin où tu rentres un sac à la main


et ce ne sont pas les courses hebdomadaires...





mardi 5 mai 2009

Les ailes du désir

Ce moteur surpuissant, cet accélérateur de sensations. Le désir vestimentaire, modeux, shoeseux, bijouteux, accessoireux... Vous connaissez ce sentiment, cette émotion qui enfle, qui s'amplifie à mesure que les heures, que les jours avancent. Il nous saisit n'importe où, sans fanfare, ni trompettes. Quelques secondes suffisent à nous faire plonger. Deux minutes avant de croiser sa silhouette au détour d'un magazine, au bras d'une belle, sur une page de blog, nous ne connaissions pas son existence. De tranquille, notre coeur s'emballe, de paisible notre corps tout entier nous fait comprendre qu'IL nous le faut. Subjuguées, nous passons et repassons l'image en boucle. On imagine comment, avec quoi. Si ce n'est qu'un léger coup de foudre, l'effet s'essouffle vite, mais si c'est LE, l'obsession emplit notre âme et avec elle l'envie irrépressible de le posséder. Il nous le faut. Prêtes à traverser les frontières, à racler les fonds de tiroir, à héler tous les saints du ciel pour qu'enfin Il devienne nôtre.
Je pense (et ça n'engage que moi) que c'est un état, grâce auquel nous nous sentons en vie. Ce sentiment exaltant qui atteste par sa présence, la preuve irréfutable que nous sommes de chaire. Volontairement je ne parlerai pas ici du moment de l'acquisition, de l'enthousiasme, de la chute du désir. Je pense que nous aurons l'occasion maintes fois, d'en disserter...
Non, aujourd'hui, vous savez quoi ? Je dois vous avouer que rien, nada... Le désir, l'attirance folle, le gros coup au coeur, je n'en ai pas depuis un petit moment. Et c'est affreux. On s'entend ! Pas une horreur qui étouffe et qui emprisonne, non simplement un manque. parce que ces sensations comme je le disais plus haut, colorent la vie d'une appétence presque indispensable.

Et parce que les voies des modeuses ne sont pas impénétrables, parce que des Dieux naissent et meurent tous les jours. Parce qu'on interprète les signes à notre façon... J'ai bien une petite chose qui fait palpiter mon être. En bleu klein, en beige, en vert, en corail, en violet.....


Crédit photo Punkyb




Crédit photo Anaïk



Un nouvel arrivant suédois ouvre son antre mercredi (avec Divided... enfin !!!!). Un signe, j'vous dis... Je ne sais pas où vous serez demain, mais moi, c'est certain.