lundi 29 mars 2010

Pour moi ça veut dire beaucoup

Je suis une maniaque des détails, souvent au désespoir de mes interlocuteurs. Il faut toujours que j'en rajoute, que je saupoudre de ce qui semble broutilles & bagatelles mais qui en disent beaucoup pour moi.

Voyez par exemple cette "platelée" (ça se dit chez nous). Ce ne sont pas des oranges, une bague et un foulard. Non, non, non, non...


Ces agrumes ont une histoire. Ils ont été cueillis, il y a 8 jours dans le jardin sicilien des parents d'une copine d'une copine...ouais bon...

Et cette bague ! Pas un simple bijou. J'y ai vu comme un clin d'oeil à ma première bannière (pour ceux qui s'en souviennent encore) ...


Pareil pour le foulard. Le début d'une envie de pois. Une robe intemporelle, pas encore trouvée parce que...


Et pour clore ces babils, parce que Jean-Claude Van Damme parle souvent à travers moi, lorsque mon esprit brumeux d'un dimanche pluvieux.... bon, bon je me tais...

Les détails sont le piment d'une tenue basique et le sel de notre quotidien. Pas vrai ?



Bague Poppy et foulard see u soon trouvés sur le site Pois & Plumes
Plat en rakou fait par mon amie potière, Christine
Oranges siciliennes

jeudi 25 mars 2010

De l'autre côté


J'avais préparé un post sur les femmes. L'univers très féminin de Sonia Rykiel collait parfaitement au sujet. Les aléas d'une photo surprenante ont bouleversé mon billet initial.


La première photo est, de prime abord, loupée. Et pourtant, aucune ne m'a autant heurtée. On me reconnaît, mais pas vraiment, c'est une de mes facettes réservée normalement à l'intimité d'une folle soirée entre amis et malgré tout, je franchis le pas de la publier....


Sur un blog mode particulièrement, nous sommes traitées de "futiles, superficielles, narcissiques, dépensières,...". Il y a du vrai, ne le nions pas. Mais je ne suis pas QUE ça, c'est une de mes multiples facettes. Je suis très très fille, avec les défauts et les qualités que cela implique. Et je suis Suisse. Vous allez comprendre...


Deux de mes lectrices suisses romandes ont créé leur blog. Lululike, aujourd'hui se questionne sur l'anonymat, hésite à franchir le pas de montrer son visage. Spiruline fait, entre autres, des photos superbes. Nous avons beaucoup échangé sur le sujet, car ici, en suisse romande, où presque tout le monde se connaît, il n'est pas bien vu de se mettre en avant, de parler de soi, d'évoquer ce qui n'est pas sérieux. Très suisse, dans l'anonymat d'une grande ville ces questions n'effleurent probablement pas les blogueuses.


Comme l'a dit Nathalie Rykiel "je ne suis pas raisonnable". Cette phrase est mélodieuse à mes oreilles. Les conventions me font fuir, les obligations m'horripilent, les devoirs m'étouffent. La vie nous en impose suffisamment pour que l'on puisse se permettre un brin de folie savoureuse. Prendre des risques et oser, monter un groupe de musique, faire du sport extrême, peu importe... Dans mon cas, c'est à travers un blog que j'allège l'existence.


Cette passion pour mon blog et ceux des autres, bien sûr, m'a rendue libre. C'est un leurre, mais tout de même. Faire fi de ce que les autres pensent. Le dernier jour, on sera seule face à notre vie. Je me suis désinhibée dans ma tête, j'ai accepté de me voir, d'apprécier ce corps que j'avais rejeté depuis longtemps. J'ai enfin assouvi mes besoins chronophages d'écriture, j'ai découvert la photo. Et je ne parle pas des relations que je ne cherchais pas et qui, aujourd'hui, font partie intégrante de ma vraie vie.

Déraisonnable, libre, respectueuse et authentique. Voilà ce que j'ai envie de dire à celles qui hésitent à franchir le pas et à vous, Lululike et Spiruline.

Robe, béret et broche (cadeau de Zabounette) Sonia Rykiel pour H & M - Blazer Stella Mc Carthey pour H & M

P.S.1 Les résultats du concours ! J'ai sué... Je ne m'attendais pas à autant de belles plumes. J'ai lu et choisi 21 commentaires, puis tiré au sort les 12 vernis OPI. Pour les autres, je vous laisserais me dire, très vite, dans un mail vos préférences...

La grande gagnante est Lili de Genève. Les autres : Eliabar, Cat, Nini, Sarah, Anonyme du 22 à 13h38, Lili, Anaïk, Caroline, Isajolie, Eléna, Sophie (la biquette), Le Vieux Pull en Mohair, Carole, Coralie, Zabou, Ombeline, Louisesoon, Estelle, Corinne, Olive et France (qui a participé avec une photo).

Je suis désolée pour les autres et vous remercie de vos gentillesses. A bientôt !

P.S.2 J'ai joué à fond le jeu de la bm avec 6 photos pour flatter mon égo !

mercredi 24 mars 2010

Langoureux Printemps


Le printemps est l'antichambre des promesses estivales, aussi désiré qu'aimé. Je me languis de son arrivée, je geins de patienter. Un jour, une odeur furtive, une lumière matinale plus claire, un nouveau venu qui pépie timidement, rien de franchement palpable. Des détails qui laissent sous-entendre qu'il rôde. Il adore les préliminaires, sait nous faire attendre en soufflant le froid deux jours après une hausse des températures. Si j'étais plus frivole, je sauterais pieds joints sur son voisin, l'été, et tournerais le dos à ce prétendant qui connaît notre penchant pour lui (facile de faire le malin derrière l'hiver !!).


Après ces mises en bouches, le voilà qui prend ses aises. Doucement, il laisse derrière lui un parfum d'humus, des bourgeons se revigorent, une oiselle s'encanaille, un arbre qu'on croyait mort et qui renaît, une bouture qui s'enhardit. Il varie l'intensité de sa présence avec l'éclosion de brassées multicolores, il rallonge les journées, le temps est infini, la sève afflue...


Avec lui, je m'ancre enfin à la terre. Si mon esprit s'envole trop, je travaille le sol et, en y prenant garde, toute l'existence humaine défile en une saison sous nos yeux. La vie, le rejet, l'enlacement de lierres audacieuses, les mauvaises herbes, la beauté brute. On guide avec un tuteur, on embellit en taillant, on triche en traitant, on soigne, on arrache ce qui étouffe, on nourrit, on cajole jusqu'à ce que le temps de mourir soit venu. Naturellement.


La collection Garden par H & M lui rend honneur. Des fleurs, du pétillant on va en déguster, à mon plus grand plaisir. Punky vous présentait quelques pièces fort appétissantes, ici.

Foulard et robe H & M - Pull American Vintage - Vernis OPI "Dim Sum Plum

P.S. Merci les filles pour vos participations. Ce sera difficile de vous départager... Quoi qu'il en soit, 21 personnes gagneront de l'OPI ou de l'Avène... Je reviens demain ou vendredi.
Edit - Parce qu'on me l'a demandé par mail à plusieurs reprises... non, ce n'est pas un article sponsorisé !

lundi 22 mars 2010

Concours printanier : OPI & AVENE


Tous les ans, je revis avec la même impatiente, l'arrivée du printemps. J'aime ces rituels saisonniers renouvelés. Je ne vais pas m'étaler et babiller à tort et à travers, sur la sève, les plantes et j'en passe. Pas de détours enjôleurs, je vous l'annonçais ici, aujourd'hui c'est jour de concours.

Entre autres coutumes futiles mais néanmoins plaisantes dont j'abuse dès les premiers signes printaniers : bichonnage des pieds, couleurs ensoleillées sur les ongles et du soleil à foison. J'imagine que je ne suis pas la seule à apprécier ces menus agréments. Au programme, donc...

"Jade is the New Black", "A Good Man-darin is Hard to Find", "Dim Sum Plum", une invitation à l'exotisme épicé à la seule évocation de ces intitulés, non ? Une personne gagnera 12 vernis chatoyants de la nouvelle collection OPI, Honk-Kong


Chouchoutage de pieds pour 10 d'entre vous grâce à ce set pédicure OPI


5 autres testeront le mini-kit Honk-Kong


Grâce à Avène, cinq participants profiteront de l'Astre, cet ami qui ne nous veut pas que du bien...



Pour participer, il suffit de laisser un commentaire racontant, en quelques mots, ce que représente le printemps pour vous. Vous avez jusqu'à mercredi 24 à 8 H 00.

Bonne chance ! Je me réjouis de vous lire...


p.s. Photos 3 & 4, vernis OPI "Red My Fortune Cookie" et bague Créa-tiff.

jeudi 18 mars 2010

C'est la faute au Pom'Bag de Darel


Je ne vais pas vous conter fleurette avec mon nouveau sac Gérard Darel. C'est un fait avéré, je suis Darelaholic. Ah ! ce Pom'Bag n'a eu besoin d'aucun temps d'adaptation pour trouver son assise à mon épaule. A cause de ses grandes poches, j'ai péché.

Pour perpétuer les traditions des terres cathos où je vis, pour démontrer à mes fils que l'effort a du bon, j'ai donné l'exemple. J'ai tellement de tares que le choix d'un Carême était cornélien. Sous les applaudissements familiaux, téméraire, j'ai déclaré "zéro magazine durant 40 jours".

C'était oublier que Jésus était isolé dans un désert. Ici point de sable, mais des tentations luxuriantes. Chaque trois pas, on trouve des magazines aux couvs toutes plus affriolantes les unes que les autres. Et j'ai résisté... jusqu'à ce que, pauvre humaine de chair et de sang, enfin surtout de chair, j'ai fondu (si seulement).


J'avais peur que dans les pages cycliques printanières, un miracle ne serait révélé. Et que je sois la seule à ne pas profiter du comment fuseler ses cuisses, muscler ses bras, raffermir son arrière-train en bouffant des têtes de choco sur son canap...

Pécheresse et naïve... a-t-on déjà trouvé pire ?

p.s. Pour fêter dignement l'arrivée du printemps, un concours, ce lundi. Indices ? Honk-Kong, vernis et soleil....

mardi 16 mars 2010

Antagonisme autour d'une salopette en jean

Je faisais ma maligne quand je lisais les doutes et les propos négatifs sur la salopette en jean... Certaine, que j'étais qu'elle deviendrait mon indispensable du printemps.. Et bien, j'ai testé... Il faut bien se rendre à l'évidence, cette saloperie, salopette n'est pas aussi commode à porter qu'elle n'en a l'air... Je me suis donc résolue à faire une liste des + et des - de la difficile...

- elle fait fuir en moins de deux, les hommes. Parfait pour celles qui en ont marre d'être des bombasses sur pattes.

- si on a l'air austère, énervé, fatigué, elle renvoie immédiatement l'image de la fille cool et sympa.

- grâce à elle, tu as redécouvert Ralph Lauren que tu trouvais trop américain, trop pas toi.

- au sortir de l'hiver tu peux planquer tes abdos ramollos. Mais...callipyge a deux sens :-)

Et un cuissot pour la trois

- tu replonges avec délice dans le visionnage de "La petite maison dans la prairie" pour retrouver le transfert paternel de toute une génération, Charles Ingalls.

- furieusement régressive, elle te donne l'impression de pouvoir sauter, courir, grimper aux arbres. Un très bon sérum jeunesse.

En même temps...

- si tu as des doutes sur ton potentiel de séduction, vaudrait mieux ne pas tenter le coup.

- tu passes ton temps à rentrer ta chemise, ta marinière. Le coinçage dans la culotte ? Et puis quoi encore ?

- à moins d'être potière ou artiste dans un atelier solitaire. Faut absolument accessoiriser, le simple t-shirt blanc et pieds nus c'est pas possible.

- il faut une veste sur mesure car, faut-il le rappeler, tu n'as pas de taille avec une salopette et tu te transformes en chose informe très facilement.


Je reste dubitative, le doute me tenaille encore. Pénible mais malgré tout fort attirante...

Salopette en jean La Redoute - Chemise Sisley - Sandales en bois Valérie Salacroux - Sac Darel

lundi 15 mars 2010

Marc Jacobs pour Vuitton : louange à la féminité

Si je suis attifée de bric et de broc, c'est à cause de Marc Jacobs et Garance Doré. Filez donc voir cette mini vidéo (après vous revenez, hein !...)

Un coup de coeur, un séisme modeux, vendredi dernier. La longueur des jupes, les cardigans, les gants, les manteaux, les sacs, les chaussures même pas la peine de les évoquer, je suis en pâmoison... tout, tout, tout, tout me parle. On ne va ressasser la phrase bateau "la mode est un éternellement recommencement". Même si on sentait venir cette remise au goût du jour de la femme chic, un peu coincée, ultra classique, Marc Jacobs revisite cette ode à la féminité avec panache.

Cette période où l'élégance dominait me touche depuis toujours. On ne va pas se lancer dans une diatribe psycho-machin sur le pourquoi du comment. Ce qui m'atteint est L'ELEGANCE...

Un mot presque suranné qui, dans nos jeunes années, n'avait aucune importance, il nous horripilait presque. A un moment de nos vies, ce terme prend tout sons sens, un peu pour nos vêtements, beaucoup pour les actes, les propos, l'attitude....

Pour en revenir à ma tenue. Je sais que la jupe n'est pas LA. Le tissu qui me rappelle un moucharabieh n'est pas exactement ce que je voulais, mais prise dans l'exaltation du défilé Vuitton, j'ai fait avec ce que j'avais sous la main. La longueur et l'amplitude donnent l'esprit, malgré tout ! Pour le reste du basique indispensable. Quant aux chaussures, n'ayant pas (encore) les mocassins à talons et que malgré mon affection pour l'ELEGANCE, je reste tout de même rebelle, pas jusqu'au-boutiste. J'ai choisi des boots, incontournables accessoires de ces dernières saisons...


J'ai tout faux ou j'ose sortir ?

Jupe Promod - Gilet, chemise, ceinture H&M, Cabas Vanessa Bruno, Boots La Redoute

samedi 13 mars 2010

Des sabots et je ne touche plus terre


Vous les voyez les beaux sabots, les boisés, en veau naturel, jouant à cache-cache avec le soleil ? Les fameux Valérie Salacroux qui m'émoustillent depuis des mois. Et bien vous savez quoi ? Je ne vais pas vous parler de ces merveilles. Mais de ce qu'elles représentent : l'achat réfléchi, sûr, posé. Un style que j'aime. Intemporel, féminin, confortable.

Pour mieux étayer ma grande théorie, je vous mets également la photo du jour du Sarto. Regardez bien ! Elle n'est pas 2010 ou 11 ou 2002. Elle EST. Dans son essence, son regard, sa posture. Elle met le vêtement en exergue et non le contraire. C'est elle que l'on voit, son goût, son assurance.

Parce qu'il n'y pas à faire. Quand on fait un achat dont on est certaine, on le porte haut et beau. Quand on trouve un style qui nous va, on le chérit avec fierté sans arrogance.
Il y a des rencontres comme ça (oui, moi je fais une rencontre avec des sabots !!!) où l'on sait que c'est Lui. Qu'ensemble ça va être possible pour un bout de temps. Ce ne sera pas un énième amant. Non, un grand Amour.
Le problème avec l'Amour c'est que quand on l'a, on n'y prend plus garde. Prendre le temps de regarder encore l'Elu et se souvenir pourquoi on l'a choisi.
C'est pas demain que je rangerai mes sandales sur la pile des ex, vite achetés, vite consommés, vite oubliés.

vendredi 12 mars 2010

Les Tiroirs à malices - Alizée Gaillard


Alizée Gaillard est notre petite fierté nationale et surtout régionale puisque son origine maternelle est le Valais, ce canton terrien auquel, même à l'autre bout du monde, nous restons attachés. Peut-être vous rappelez-vous de l'émission "Top Model" sur M6 en 2005. Timide, un peu maladroite, sans connaissance du milieu, sa beauté lumineuse et juvénile a marqué les membres du jury, elle avait remporté la première place.

Authentique, spontanée, casse-cou elle détonne dans ce milieu en jouant à merveille les caméléons selon les marques pour lesquelles elle travaille. Contre l'avis de son agence, ce qui prouve qu'elle a du caractère cette petite (178 cm!), elle décide de se couper les cheveux. Ce petit air de garçon manqué lui donne une assurance, un côté plus rock. Elle a travaillé pour le Elle, Edelweiss, Gala, Madame Figaro ou encore Alexander McQueen, Louis Vuitton, L'oréal, Prada, etc... Pourtant, elle est toujours disponible et à l'écoute, sans orgueil déplacé.

Elle avance, se donne les moyens en s'installant, depuis peu, à New-York. Nul doute qu'elle continuera son chemin avec la générosité et l'audace qui la caractérisent. Les paillettes ne lui montent pas à la tête. Si parfois elle rêve d'étoiles, ses pieds sont bien ancrés sur le sol...

D’une petite région montagnarde, vous vous êtes retrouvée projetée dans la « jungle » du mannequinat, quel a été votre premier choc modeux ?

J'ai toujours aimé la mode mais au fond je n'y connaissais rien au fonctionnement de ce milieu. La première fois que je suis arrivée à Paris, je ne savais même pas ce qu'était un casting pour tout vous dire. Les agences vous donnent une liste de clients à rencontrer et "débrouillez-vous", en gros. Quand on passe d'un aéroport à un autre, que les hôtels deviennent votre maison et les studios photos, votre terrain de jeu, je peux vous dire que l'on apprend très vite! Même si je voyageais déjà souvent, je suis passée d'une vie campagnarde tranquille à une vie citadine très excitante. A 24 ans, j'ai gardé ma fraîcheur et mon émerveillement du début, mais question expérience de vie, j'ai parfois l'impression d'en avoir 40 !

Manteau Topshop qui a l'air d'une fripe à première vue mais qui rehausse n'importe quelle tenue

En vivant dans les grandes capitales, avez-vous été frappée de boulimie vestimentaire ?
Avant même de devenir mannequin, j'étais boulimique... Ado, tout mon argent de poche passait dans les voyages et bien sûr les fringues! Chaque fois que je descendais en plaine (comme je disais à l'époque où j'habitais Euseigne) je ne pouvais m'empêcher de revenir à la maison avec des sacs remplis de mes butins. C'était une vraie maladie! Le fait de travailler dans la mode a changé ma perception des choses. Je préfère la qualité à la quantité. Avant j'achetais en masse et ne portais pas la moitié de mes achats et maintenant je mets le prix fort pour des tenues que je vais porter régulièrement. Et comme je voyage beaucoup et que je ne peux emporter qu'une petite partie de ma garde robe, elle doit être bien choisie avant de fermer mes valises. Parfois je n'achète rien pendant des semaines et tout à coup durant un week end je fais une razzia.
Bottines "Comme des Garçons", look androgyne à mon goût, clown pour d'autres

Parmi vos clients, quelles sont les griffes avec lesquelles vous avez le plus d’affinités ?

J'ai travaillé régulièrement avec Louis Vuitton et Bally. Mais comme je change très souvent de ville, les clients aussi changent. Le top c'est d'avoir des clients catalogues qui travaillent avec vous de manière régulière. De plus, ça paie super bien et ça vous fait des voyages sympas sous les cocotiers.
Escarpins Hugo Boss

Quelle a été votre plus grande folie vestimentaire ?

Je ne pense pas particulièrement à un vêtement… Un jour que j'hésitais entre deux manteaux au prix exorbitant, un ami mannequin m'a dit: "Un vêtement n'est pas juste un vêtement, vois le comme a piece of Art. Chaque pièce a été réfléchie, étudiée, mise en scène et rêvée. Lorsque tu achètes un vêtement, sois certaine qu'il te mettra en valeur. Inutile de t'encombrer d'habits que tu ne porteras qu'une fois ou peut-être même jamais. Si c'est le coup de foudre, n'hésite pas, achète-le! Si tu doutes c'est qu'il n'est pas pour toi. Il y a suffisamment de créations pour trouver celles qui te font te sentir comme une reine. Tu dois vivre le vêtement!" Alors mon choix a été vite fait et depuis à chaque session shopping je repense à son petit speech.
Look androgyne, all outfit found on Portobello Road Market in London

Poser, revient à jouer un rôle. Mais dans la vraie vie quel est votre style ?

Je change très souvent de styles et la différence entre l'un et l'autre peut parfois surprendre. En fait, je traverse des périodes divergentes selon mon environnement, la ville dans laquelle j'habite, mon humeur, etc… En tant que mannequin, il faut savoir s'adapter selon la mode de la capitale. Celle de Londres sera plus underground que celle de Paris qui sera très classique. Donc, je peux avoir une période basique durant laquelle je porte un jean, top et pull et mes bottes Miu Miu que j'ai aux pieds un jour sur deux durant l'hiver. Je joue surtout avec les accessoires. Pour moi, c'est ça qui donne vraiment du style! En ce qui concerne les bijoux, mes couleurs de prédilection sont toujours noir et argent. Jamais de l'or car ça ne va pas du tout avec mon teint. Ensuite, il m'arrive de switcher sur un look très androgyne. Pantalon masculin, chemise, petit gilet et chapeau. Puis, très garçon manqué, punk! Donc je renfile mes vieux jeans troués, ma jaquette militaire de Camden Town et plein de bracelets et colliers. J'aime pouvoir incarner plusieurs personnes, même si au fond je reste la même. Et puis la mode est tellement vaste, alors pourquoi se contenter d'un style?
My first Fashion Week, Zuhair Murad

Vous travaillez avec des marques prestigieuses. Quel artiste vous a le plus impressionnée ?


Karl Lagerfeld sans hésiter! Tout d'abord, sur la planète entière lorsque l'on prononce son nom, tout le monde sait qui il est. C'est un créateur absolument incroyable! En tant que directeur artistique de la maison Chanel, il a très bien su perpétuer l'esprit de la fondatrice Coco Chanel, émancipatrice de la femme à son époque. Je suis une fan absolue des créations de Lagerfeld. Un style épuré aux teintes neutres. J'aime particulièrement la fameuse veste en tweed et leur grand classique, le sac à main à rabat. De plus, je trouve qu'il a un avis très tranché sur n'importe quel sujet que vous abordez avec lui. Il a du culot et toujours le mot juste. J'ai adoré la pub pour la sécurité routière dans laquelle il posait. Son slogan disait "C'est jaune, c'est moche, ça ne va avec rien mais ça peut vous sauver la vie". Rien de plus vrai! Pour avoir déjà travaillé avec lui à deux reprises pour le french Glamour, c'est un photographe hors-pair. Il est très rapide, sait exactement ce qu'il veut et ses photos sont magnifiques. Et surtout, il est vraiment adorable…
Mon jean H&M tout troué, pour mes jours punky

On entend sans cesse parler de mensurations idéales pour les mannequins. Info ou Intox ?
Info. Être mannequin est un métier basé sur l'apparence et il est donc primordial de garder la ligne. Cependant, de quelles mensurations idéales parle-t-on de nos jours? A mon grand regret, je trouve les mannequins actuels beaucoup trop minces voire maigres. J'aurais préféré exercer à l'époque où les Claudia Schiffer et les Cindy Crawford étaient en tête d'affiche. Elles avaient un vrai corps de femme, de réelles icônes! Maintenant, il y a de plus en plus de filles sur le marché et les carrières sont courtes. Lorsque l'on me fait remarquer que je suis trop "ronde" alors que mon IMC est de 17, ça me fait bien rire. Ruiner ma santé pour un métier qui ne durera qu'une courte période de ma vie? Non merci… Alors je m'en contrefiche et trace ma route! Voilà ce que j'en pense. Alors depuis peu j'ai choisi un autre créneau que celui des catwalks, du commercial! Les seules filles de shows reconnues qui font un 36 sont Coco Rocha et Lara Stone. Elles sont très critiquées et mises sous pression dans le milieu à cause de leurs "soi-disant" rondeurs. Moi je les respecte et leur tire mon chapeau!
Cadeau de mon chéri lors de notre denier séjour parisien, veste Alexander Mc Queen

Quelle première acquisition modeuse vous êtes-vous offerte grâce à votre travail de mannequin ?

Des escarpins Marc Jacobs bleu pétrole. Avec mon manager de l'époque, nous faisions du shopping afin de me looker pour ma première Fashion Week. Un sacré souvenir ! Elles m'ont porté chance puisque j'avais décroché quelques bons shows comme Zuhair Murad et Alexander McQueen. Avec tous les castings que j'ai faits durant ma première année à Paris, je pense qu'elles ont fait leur chemin.

Mon énorme écharpe Topshop, en peau de je-ne-sais-quoi qui me tient au chaud l'hiver et que j'adooooore ! Mais attention aux odeurs avec la pluie...

Quels sont vos accessoires favoris ?

J'aime les bijoux, mais peut importe qu'ils soient de designers ou fantaisie. Il faut que ça donne du punch à une tenue. On peut être habillée highstreet en H&M et Zara de la tête aux pieds, mais les deux éléments clefs sont les chaussures et les sacs à main. On ne badine pas avec ça. Alors forcément il faut des accessoires de qualité. J'opte pour un sac à main Chanel, Gucci, Chloé ou Jimmy Choo. Pour les chaussures, je n'ai pas vraiment de marques favorites. Je suis d'avis qu'une belle chaussure, je vais vraiment la porter et ne pas me contenter du trajet taxi-resto-bar-taxi back home. Alors il faut qu'elle soit belle ET confortable! Et quoi de plus beau qu'une belle paire de bottes usées?

Ma jaquette militaire, premier achat à Londres, au marché punk de camden town. toujours dans mes valises.

Votre visage, votre peau sont superbes. Vous avez des secrets cosmétiques à nous confier ?
Mes secrets sont très simples. Toujours se démaquiller avant d'aller se coucher, huit heures de sommeil, une peau bien hydratée et du sport. Après l'exercice physique, lorsque j'ai bien transpiré et ensuite pris une douche (en finissant avec de l'eau fraîche pour les courageux) je me sens tellement bien! Toutes les toxines évacuées, la peau pure! De plus, lorsque j'ai quelques petits soucis dermatologiques, je fais appel à la Clinique Skinline à Sion qui a des soins extraordinaires. Depuis que je me fais traiter chez eux, je n'ai plus d'imperfections de la peau :-)

Le jean, ma référence ! Slim, loose, Levis 501, court, long... Porté 3 jours sur 4

Et pour entretenir votre ligne de déesse, que faites-vous ?

En faisant du sport régulièrement, en mangeant sainement et en buvant beaucoup d'eau. Ça paraît très bateau mais c'est pourtant vrai. J'aime faire de la course à pied, du ski l'hiver et lorsque je suis dans les grandes capitales de la mode, je fais du Bikram Yoga. Cela consiste à faire du yoga dans une salle à 40-45°, on sue jusqu'à la moelle et on devient souple comme un danseur étoile! J'adore! Par contre, je suis très mauvaise pour les régimes. Chaque fois que j'ai tenté le coup, j'ai repris plus de poids que ce que j'avais perdu. Alors j'ai adopté une autre méthode qui marche super bien. Mange ce que tu veux mais raisonnablement! Si j'ai envie de manger du chocolat et que je m'en prive, je sais que de toute façon je vais finir par craquer et engloutir la plaque, alors mieux vaut en manger dès que l'envie nous en dit mais en petite quantité.


Vos projets…

C'est une question que l'on me pose souvent, mais je n'ai pas de réponse satisfaisante pour mes interlocuteurs. Carpe Diem! Comme mannequin je vis au jour le jour. Je connais mon programme du lendemain la veille au soir lorsque je reçois le mail de mon agence qui me donne mon schedule pour le jour suivant uniquement. Et lorsque les clients bookent les filles, ils font leur choix à la dernière minute, alors difficile de prévoir quoi que ce soit. Il m'arrive fréquemment de devoir quitter un pays d'une heure à une autre parce qu'un client me demande ailleurs. Je continuerai à faire ce métier aussi longtemps qu'il me rendra heureuse, mais je suis consciente que c'est un épisode enrichissant de ma vie et un jour je tournerai la page pour quelque chose d'encore plus incroyable!

mardi 9 mars 2010

Ambiance avant défilé

Sur le coup des 10h30, avant le défilé Haider Ackermann, je me faisais la douloureuse réflexion que "décidément, y en a qui sont plus privilégiés de la nature que d'autres". Non mais regardez donc, cette belle aux lunettes Cutler and Gross (une envie pas encore assouvie), savamment décoiffée en jeune fille des champs...

Le street style popularisé par le Sarto nous a familiarisés avec les personnalités de la mode. L'une de mes icônes, Yasmin Sewell à 2 mètres de moi m'a rendue pantoise et impressionnée. Si vous ne savez pas qui est cette sublime jeune femme, je vous laisse lire ce billet que je connais par coeur.

L'une des "longues jambes" du Vogue France, staff de Carine Roitfeld, Mélanie Huynh.

Quand j'ai lu le post de Garance hier, j'ai compris pourquoi elle arrivait en courant à ce défilé... Scott la suivait de peu. Mais je n'ai pas osé prendre en photo le Dieu du cliché de la rue...

Le contraste entre la réalité et cet à-côté de la vraie vie, qu'est la FW, est encore plus saisissant pour les hommes. Je vous montre quelques photos des plus abordables d'entre eux...


Je me suis sentie comme une gamine dans un parc d'attractions. A pousser des oh ! et des waouh !, ponctués de "trop beau". Faut pas se leurrer, ceux qui font et défont la monde et quelques personnalités au look bien trempé, sont hors-tendance, souvent. Ils peuvent l'interpréter, la faire et la défaire comme bon leur semble.
C'est un autre univers. Fascinant, attirant mais ô combien loin de ma réalité de tisch Zara et autres cotons à 3 francs six sous.
Quel plaisir, tout de même, de se faire du bien aux yeux...