mercredi 29 août 2012

Rangers, motardes, bikers, Dr Martens


Conversation intérieure 
 
- Je peux encore les Rangers, Docs & Cie ?
 
- Pourquoi encore ?
 
- Lorsque l'âge grignote la jeunesse...
 
- Quel rapport entre l'âge et les pompes ? Ces chaussures c'est la liberté, le je-m'en-foutisme des conventions....
- Mouais... Jeunisme, pathétisme, tout ça.... Et puis j'en ai bouffé de la semelle de punk de 17 à 25 ans.
 
- Je comprends mieux. Les réminiscences du passé, un arrière-goût d'un temps révolu. Tu veux bousculer une robe trop sage ? Les rôder avec un slim ?
 
- Le souci c'est que je doute, que celles qui me plaisent sont hors de prix d'où le glissement vers des Dr Martens (lacées, avec fermeture, en noir ou en bleu, vernies ou pas ?)
 
- Conclusion, peut-être débuter par les Dr Martens et voir à l'usage... Au pire tu les trimballeras pour tes promenades sur les chemins boueux...
 
- Pas trop vu, la robette, le perf et ces godillots ?
 
- Bah, c'est entré dans l'intemporel cette manière de bousculer le trop sage, de rockiser une allure... Et puis trop vu pour qui ? tu t'en fiches du moment que tu te sens bien...
 
-  Ah ! tant qu'on y est ... la fourrure ?
 

lundi 27 août 2012

Pourquoi Instagram et plus Facebook

 
 
Parce qu'il y a de la beauté dans le quotidien. Parce qu'il y a des instants furtifs qu'on veut immortaliser. Parce qu'on prête attention aux détails de notre ville. Ou aux paysages de montagne. Parce qu'avant on les voyait et qu'on regrettait de ne pas pouvoir les montrer. Parce que notre environnement est aussi exotique qu'une rizière indonésienne. Parce qu'on marche dans des cartes postales. Selon le point de vue.
 
 
Parce que #whereistand se prête au format riquiqui. Que c'est léger et surtout pas grave. Parce que la nourriture est poésie. Ou une fleur, de la rosée, un crayon, un papillon. Pas toujours, d'accord, d'accord. Parce que ce n'est pas statique. C'est vivant, drôle, touchant. Parce qu'on sait qu'on n'est pas des génies de la photographie. Parce que les mots n'ont pas de pouvoir. Pour une fois. Parce que c'est inspirant et frais. Ou pas. Parce qu'on aime partager. Et recevoir. Parce qu'on voyage. Parce qu'on suit ses amis. Parce qu'il y a des rencontres. Parce que les amis amis des amis... Parce qu'il y a un univers propre à chacun. Parce que le banal ne l'est pas.
 
 
Parce que ça nourrit l'imaginaire. Parce que c'est inspirant. Parce qu'il y en a pour tous les goûts. Parce qu'on peut suivre des people. Ou surtout pas. Parce qu'il y a des failles. Moins pénibles que sur Facebook. Parce qu'on découvre des mises en scène, des cadrages, des lumières, des couleurs, des atmosphères. Parce qu'on peut privatiser son profil. Parce qu'on peut bloquer le politicien du coin à l'affût de voix.  Parce que ce n'est pas (encore) une vitrine. Mais une fenêtre entrouverte. Parce que Facebook ...
 

jeudi 23 août 2012

L'évidence

 
Parfois on hésite, on désosse des pans entiers de rayons, on s'enracine dans une cabine, on espère, on halète désespérément, on veut, on espère. Parfois, par dépit, par ennui, par besoin réel, impétueux ou maladif, on emporte, sans conviction, un vêtement.

Et parfois, il n'y a pas à tortiller, c'est une évidence. Il est là. Pas unique, non, ce n'est pas du sur-mesure. Un parmi mille.
 
 
Ce ne serait pas juste de dire "on s'est reconnus", cela impliquerait qu'un bout de tissu soit vivant ! Il l'est  pourtant un peu. Symboliquement, dans notre imaginaire, il a pris vie. On sait. On se sentira à l'aise, il s'accordera à notre silhouette. Il sera un parfait acolyte du jour ou du soir. Sa compagnie sera douce au quotidien ou occasionnellement. L'alchimie est intime. Pas besoin de démonstration tapageuse, le lien est créé entre lui et nous. 
 

mardi 21 août 2012

Sacrée rentrée




Je crois que c'est l'ouverture infinie des possibles que je préfère dans la rentrée. L'agenda (oui, j'en suis toujours, j'ai même une passion pour la version universitaire et papier) encore vierge, l'odeur des cahiers/des crayons neufs qui me replongent immanquablement en enfance, les sites qui attisent les envies. Cet entre-deux où le corps et l'esprit, rassasiés de semaines estivales, ont oublié la monotonie joyeuse du quotidien. On remet ça tous les ans, et pourtant, jamais je n'ai de dédain pour la rentrée. Au contraire...

- les bavardages matinaux sont des babils joyeux. C'est plus tard qu'ils se transforment en bruit.
- le respect règne aux portes des salles-de-bains. C'est après les "tu te grouilles un peu"
- Fruits, céréales, pain, Nutella, fromage, confitures, miel... l'embarras du choix. C'est plus tard "mamaaaaaaaan, t'as pas acheté du laiiit ?"
- rendez-vous pris pour l'aquabike, le yoga et la piscine. C'est plus tard "pffff, fais ch... j'ai pas envie de me bouger"
- la sonnerie du lever : cool, une nouvelle journée Ricorée ! C'est plus tard que chaque 7 minutes, on se dit "rien que 7 minutes après j'me lève" 
- le presque bonheur d'envisager un manteau et une grosse écharpe. C'est plus tard qu'on se dit qu'on était sacrément nulle de rêver à de la laine.

En fait, je crois que j'aime tous ces rituels. Je les marque de petites babioles pour  me souvenir, lorsque l'essoufflement aura pris le dessus, à quel point j'avais hâte de les accueillir à pleine main. 


Cette année, lorsque l'automne aura pris ses aises, il y aura du changement dans l'air (comment ça je fais du teasing ?).... Voyez comme avec Anne, on bosse péniblement...

jeudi 16 août 2012

Lorsque arrive la fin de l'été


Bientôt on me canonisera, me disais-je l'autre jour. Après vérification auprès de mon ami Wiki, j'ai déchanté. Il faut : être mort, avoir mené une vie chrétienne exemplaire et avoir accompli au moins deux miracles. Pour les miracles, c'était dans la poche. Pour le reste, j'ai abandonné l'idée très vite. Troublée, tout de même, par ma vie monacale durant cet été, ma vie d'ascète vestimentaire, je précise, j'étais prête à intégrer un groupe d'altermondialiste ou de fonder une communauté réfractaire à la consommation. Pas moins...


Les plaisirs simples d'un pic-nic frugal, le crapahutage en forêt, les heures de travail sans salaire, de raclettes au feu de bois, et autres amusements rustiques avaient laminé ma fashion libido. Électrocardiogramme plat jusqu'à ce que mon doigt glisse, malencontreusement, sur l'appli Zara.




jeudi 9 août 2012

L'empereur du Portugal, Le nain



Je crois que nous avons tous nos tocs et nos tics avec les bouquins. A mon niveau, on pourrait gaillardement parler de tares. Je les aime physiquement, même si, paraît-il, les tablettes sont pratiques et formidables, ben... pour le moment, c'est sans moi. Je les respire, je les touche, je n'en prends pas soin pour autant, aucune maniaquerie. Ils sont écornés, ils portent parfois les vestiges d'une nectarine qui a coulé ou un jolie tache de café. Ils doivent vivre et si possible dans la maison (limite à la cave). Même un livre de poche prêté doit revenir auprès de sa propriétaire ! Trois/quatre fois par année, mon mari tente de me convaincre de les amener chez Emmaüs. Je l'ai fait une fois en sept ans. Deuxième travers, je lis trop vite. Je tente depuis un an, de calmer le rythme, de savourer les pages, plutôt que de les avaler gloutonnement. Sur le nombre de bouquins lus, je me souviens de si peu... Ça revient par vagues.. la trame, le nom des personnages sont flous, si on me raconte des bribes, les impressions remontent... Bref... mon complexe ou plutôt mon fantasme, me souvenir de chacun. J'en parlais à une libraire que j'apprécie beaucoup, m'en plaignais même, elle a eu cette sage explication "les mots laissent des traces. Même pour ceux qui lisent vite". C'était gentil de sa part, j'y repense régulièrement. Troisième chose, lorsqu'un livre m'a profondément marqué, je me souviens très précisément du contexte, des conditions, du lieu où j'ai passé quelques heures en sa compagnie.  Est-ce que ceux qui ont été bouquinés dans un cadre hors du quotidien, m'ont-ils impressionnés pour le situation ou le livre à proprement parlé ? Je ne sais pas toujours...

Je suis friande et extrêmement heureuse lorsqu'un livre me touche, m'emmène, m'émeut, me marque.. Je crois l'avoir dit déjà ici, je ne pleure jamais (ou une bricole), par contre un livre (ou un film ou une mélodie), surtout les livres peuvent me faire pleurer comme une madeleine (la fiction plus que la réalité autorise-t-elle à se laisser aller ? J'ai un diplôme en psycho de bas étage!!). Tout ce blabla, pour vous dire que j'adorerais connaître vos rapports à la lecture (pour un peu qu'on boive trois cafés ensemble, je demande).

Et sur les quelques-uns de cet été, deux ont été significatifs pour moi.


L'empereur du Portugal de Selma Lagerlöf

Il est élégant, simple et profond. Toute l'histoire se passe en Suède, le pays d'origine de l'auteur. Le personnage principal, Jan Andersson, un journalier modeste devient père et naît véritablement ce jour-là. Sa fille transforme sa vie, ils ont un lien puissant, le coeur à l'unisson. Devenue femme, elle part (pour payer une dette injuste de ses parents). Durant des années elle ne donne aucune nouvelle à ses parents. On devine quelle profession elle exerce, les habitants se moquent discrètement d'elle, mais Jan n'imagine que le meilleur pour sa fille. C'est une histoire d'amour inconditionnel, de pardon, de transfiguration.  

Selma Lagerlöf a reçu le Prix Nobel de littérature en 1909 ! Son livre est intemporel. Il touche, remue, se lit aisément. Je l'ai refermé, bouleversée. Et peut-être, face au chemin qu'il reste à parcourir pour ne pas juger. Y compris nos enfants... Un livre à lire et à offrir.

dimanche 5 août 2012

La beauté c'est compliqué...



Alors que je suis une lectrice des papiers beauté, les écrire me semble d'un chiant, mais d'un chiant... En même temps, c'est bizarre. On en parle beaucoup IRL, entre copines. Je suis une fan de produits mais ce billet est né dans la douleur, après de longues et interminables heures .... Braco et merci à celles (ceux ! les pauvres....) qui l'avaleront sans s'étouffer...   

Il y a la psychorigide, le studieuse, la basique, la réfractaire, la détachée, l'ignare, la green, la fada, la sensuelle, l'affective, la pondérée, etc.... Une horde de femmes différentes face aux envahisseurs de salles-de-bains. Je suis un peu St-Thomas, un peu dinguo, un peu sentimentale. J'ai aussi ce rituel de vouloir d'autres senteurs, d'autres textures aux grandes chaleurs et lorsque le froid pique les joues. Besoin que les odeurs rappellent des périodes précises. J'aime les empreintes de ces habitudes ponctuelles. Mais... ces produits survivront bien après la fin des beaux jours.

Les 4 ombres de Chanel - N° 38 Premier regard
La nouvelle palette Chanel de la rentrée (et la première de ma vie) est simplement parfaite. Elle a mis ko toutes celles que j'utilisais jusqu'alors. Noir, brun, deux teintes claires (une rosée et l'autre lègèrement orangée), elle est divine, pratique, facile à utiliser, en journée comme le soir. S'il n'y en avait qu'une, ce serait elle.


Liner 3 Dot-Liner de Clarins
Parce que j'y reviens toujours au trait de liner. Toujours. Depuis mes 19 ans (un bail, donc), jai testé toutes les matières, diverses manières de l'appliquer. C'est pas comme si j'étais novice. Tenter la "banane", remonter symétriquement la petite virgule aux coins des yeux est un moment délicat l'âge avançant (et la paupière tombant... amis du glam? bonjour !). Avec ce nouveau liner, c'est un jeu de gamine. Non, je ne vous parlerai pas technique, il faut me croire sur parole !


L'huile extraordinaire de L'Oréal
Avec les huiles je connais aussi la chanson. J'utilise celle-ci ou celle-ci, elles sont différentes. Cette petite nouvelle est comme un couteau suisse, on peut l'utiliser de mille (enfin.. presque) façons. A la mer, je badigeonnais ma tignasse la journée, ou en masque le soir avant le schampoing, ou pour me recoiffer, ou le matin, ou par touches avec les cheveux remontés... Vous me direz, mets de l'huile.. d'amande (d'olive etc...) pas pareil... Ça ne laisse pas un film gras. Je viens de terminer un flacon et recommencer un autre. Alors que d'ordinaire, pour les cheveux, c'est pas toujours gagné.


La crème douceur Bonne Mère de L'Occitane
L'odeur régressive de cette crème me touche, m'emmène. Elle ne convient pas à ma peau de quadra (purée que ça fait drôle d'écrire ce vilain mot!) lors du démaquillage du soir ou comme soin le matin. Je l'emploie tous les jours, dans la journée sur le visage (genre après le repas de midi, etc...), sur les mains, sur les bras. Pour son odeur et sa texture. Si j'avais des petits, c'est elle que j'utiliserai.



Créaline H2O de Bioderma
Bon... pour nos voisines c'est un basique. Alléchée par leurs propos dithyrambiques, j'ai ramené un petit flacon (on en trouve en grande contenance, fait rarissime chez nous, sauf pour ce qui est cheap). Renier celle-ci me semble impossible. Et ça peut paraître bête mais n'utiliser qu'un seul produit pour me démaquiller me dérange. Bref, je suis épatée. Tout ce que j'avais lu était donc vrai ! Je pense l'utiliser par intermittence. Car, pour le moment, ma gelée Clarins est indétrônable.


mercredi 1 août 2012

Immersion totale

5 heures du matin lever soleil à la Mer Rouge / crépuscule sous le parasol / souvenirs

AVOIR
lu, mangé, prié des fois, ri, aimé, nagé, marché, couru, monté un dromadaire, pleuré à la fin d'un bouquin, écrit, smsé, instagramé tellement que failli poster une photo en maillot/me suis ressaisie, photographié des paysages kitsch mais en les vivant c'est pas pareil, discuté longtemps longtemps, fait la fête, chuchoté au coin d'un feu jusqu'à 4 heures du matin avec une amie,

Martine aime sa chemise Monop' / Martine et un t-shirt doudou sur son maillot Eres / Martine en chemise de nuit Monop', les pieds vernis de L'Oréal 

écarquillé les yeux aux aurores pour admirer béatement le lever du soleil, souri tendrement aux messages des amis, sautillé de plaisir des retrouvailles, rencontré des amis d'amis, oublié l'administration/les impôts/les photocopies/le courrier en retard et même les soldes,

Un  livre  à découvrir et à aimer/ chez ma copine Anne ambiance très bobo, le cabas Vanessa Bruno est content

acheté une oeuvre d'ami/artiste en lieu et place d'un sac (J. Dreyfuss), fermé l'ordi TROIS semaines, le cerveau en éruption pour un projet, grimpé sur une oeuvre contemporaine des frères Chapuisat,

Oeuvre des frangins Chapuisat - R&Art Vercorin

reçu des mots par la poste (bonheur), oublié d'être en colère, pas bronzé mais l'être quand même, suivi le soleil, écouté la pluie au lit sous les toits du chalet, ramené des coquillages,

découvert que son fils mue et que le petit devient grand aussi, cajolé, observé la vie sous-marine des heures, longé des bisses, pas s'en faire pour le travail, partagé, testé et aimé des cosmétiques, réussi à utiliser un tuba

Braclets Ma snob de soeur / réserve pour biduleries DIY

entrecroisé des fils pour des brésiliens, usé deux shorts/une chemise/une robe/un chapeau/des lunettes et c'est tout, quitté facebook la fleur au fusil, été gourmandée sitôt après par des acolytes de travail ;(, songé furtivement à la rentrée, nargué mes aiguilles à tricoter à qui j'avais promis des heures de complicité....

On dit qu'il vaut mieux être plutôt qu'avoir. Mais ces petits "avoir" additionnés les uns aux autres persistent et me laissent dans une JOIE rare .... Pourvu qu'ça dure !

Oui bon ... plein l'iphone et l'app photos de couchers/levers de soleil ... Ben, c'était beau et magique in situ. Même pas honte de savourer ces spectacles quotidiens. Au contraire...