mercredi 29 septembre 2010

Un sac Celine en récompense


En récompense de quoi ? De mon vice caché, de mon défaut de fabrication honteux dont je ne m'en vante point. Je suis givrée des sites de ventes aux enchères. Toutes les jours, les semaines, je passe des heures à mater du vintage ou des marques de luxe, dans l'espoir qu'un jour, un jour peut-être, je mette la main sur le coup du siècle.  

Quand j'ai vu cette annonce, j'ai pensé à une hallucination, un canular monté par une société pourrie située loin, très loin par-delà les océans... Il n'en était rien. Je trépigne depuis la semaine dernière de le toucher ce sac Celine. Je n'ai pas de renseignements précis sur son année d'achat. Les connaisseuses de la marque, si vous avez des infos...


Je suis excitée comme une folle de trimballer ce sac à Paris. Car oui demain, dès l'aube je deviendrai une mère indigne (qui culpabilise à mort d'abandonner sa famille).

Ah ! J'oubliais le meilleur... Le prix de ce Celine... 25 francs suisses. Oui rien que ça !

Le Dieu des givrées des ventes aux enchères existe. Peu souvent, mais il est vivant !

lundi 27 septembre 2010

Tara Jarmon me parle...


Si ça continue, je vais mourir, affamée et désespérée. Pour celles qui n'ont pas tout suivi, je schématise... La mode de cette année m'excite plus que n'importe quel Simon Baker, fossettes et yeux cajoleurs en sus.

Je disais donc jeûne intégral pour moi. Les pièces de cette saison ne semblent faites que pour la qualité. Et si, par accident, une pièce sympa est sur un portant, on la croise par douzaine dans les rues. Alors, oui j'ai faim, de nouveautés ne serait-ce que pour les yeux ! Je veux admirer des femmes stylées, des vraies, des gantées. Des jupes évasées, des mocassins à talons, des brogues, des derbies à bouts fleuris, de la maille, du manteau chic, de la dentelle, ...

En attendant Paris (yes....jeudi!), mamie Sarah a plus d'un tour dans son sac. Porter du "qui n'est pas tendance et ne le sera jamais". Une petite affaire dégotée dans une caverne d'Ali Baba, adresse qui se file sous le manteau. Une robette Tara Jarmon en soie, à bidouiller selon son inspiration. Juste parce que la porter est un délice pour la peau. Rien de moins.


Ah ! oui ! Hier, Sarah babille a eu 2 ans. Coïncidence, celle à cause de qui j'ai franchi le pas, sera des nôtres pour une virée parisienne. 6 blogueuses à Paris. Le Nord, la Belgique, les bonnes vivantes et le Valais, ne se contenteront pas de jus de goyave ....

Robe Tara Jarmon
Collants suédois

mercredi 22 septembre 2010

C'est quoi la normalité ?


Le planifié me coince aux entournures. Mais il m'arrive d'écrire mes billets en avance. Tel un paon j'étais hier au soir à 23 heures et des poussières. L'interview pour un rédacteur en chef était envoyée, j'étais sur la lancée de l'écriture. Je me dévergonde, pleine d'emphase, avec un style ampoulé, grisée par les mots. Tout cela pour ce coup de génie (vous pensez bien) que j'avais eu en achetant ce pantalon taille haute, à l'heure ou il se portait à raz la toison intime. Il ne restait que les photos, qui bien sûr, seraient liquidées en trois temps, trois mouvements....


Un chignon à l'arrache, les lunettes de la superbe Bali (qui se moque d'elle-même avec tant élégance) sur le nez, j'ai attendu que la porte claque sur mon petit dernier. Et vas-y que je pose et que je joue des mes mimiques d'un ridicule pas permis. Oui, les photos de soi, j'en ai parlé ici, c'est toute une histoire!

Mon post tombait comme un cheveu dans la soupe. Les images ne collaient pas avec le texte et surtout n'étaient pas en accord avec ce que j'imaginais. On a tellement l'habitude des clichés retouchés, des femmes tendues, des bombasses, que je me suis sentie, mais sentie si ... décalée. Avec mon corps d'amphore et tout le reste...


Pas découragée, je me suis souvenue de quelques mots délicieux reçus de temps à autre. De femmes qui me disent merci de vous montrer avec votre 40 et vos cheveux pas lisses (bon, la première fois je l'ai plutôt mal pris !!!). J'ai jeté par dessus la jambe mes jugements et me suis dit que finalement être comme tout le monde ça a du bon, non ? Tout autant que le rêve qu'on avale dans les magazines. 

Ici, définitivement, c'est la vie standard à plein nez...


Pantalon System an l.c. project
Chemise H&M
Ceinture Sisley
Chaussures Repetto
Lunettes Urban Outfitters

mardi 21 septembre 2010

Consommer mieux ou pieux


Faut que je vous dise que je crois bien n'avoir plus été autant touchée, de l'intérieur (!), par la mode. A tel point que tant de grâce me tétanise. Est-ce l'âge, le mien, le presque rugissant qui se profile et me plonge dans une forme d'hébétude paralysante ? Après une longue réflexion (...), je crois que ce sont les souvenirs liés à cette mode. Les bottes en cuir camel, les jupes plissées, les gants, l'ultra-féminité, les sacs rigides... Tout cela me revient à la figure et me plonge, paf d'un coup en enfance. Epoque bénie où l'on se rêvait "grande" et aujourd'hui qu'on l'est, ne serait-ce pas un retour en arrière que l'on cherche ?



Serait-ce l'âge également qui m'interdit la consommation de cheaperies ? Ma tournée hebdomadaire en terres espagnoles, suédoises, made in paschermaispasfameux me laisse aussi momifiée que Nicole Kidman. Pas un tréssaillement de sourcils. Rien ! Et cette envie tenace de beau, d'intemporel. Le très haut de gamme m'étant interdit pour des raisons pécuniaires, je compose...

Mon credo pour les 40 prochaines années avoir l'air cool et chic. Quoi de mieux qu'un pull col V en cachemire. L'acrylique électrique n'aura plus jamais un pesos. Je vous l'ai mis en camel mais, entre nous, le bleu marin, aïe ! et le rouge aussi ! Est-ce que vous voyez la longueur parfaite des manches, la finesse de la maille ;)


collection hiver 2011 Eric Bompard

Une cape sinon je d'épée-ris. Oui bon ! Je crois que je l'ai tellement cherchée l'année passée qu'il FAUT qu'elle vienne à moi, sans crier gare, qu'elle me tombe dessus par mégarde ...

Cape Sandro

Cette chose, là, cette merveille de chez Celine ! Un soir où je sentais le poisson chaud bouillant, j'ai tenté un "et si je vendais ça ?". Il a pas compris comment, mais coooomment l'idée pouvait m'effleurer de troquer une chaise Eames contre des... chaussures. Un langage de sourd. Je ne l'ai pas contredis, me suis dit qu'il fallait que je mette la main sur un mécène eunuque ou que je trouve un ersatz à ces pompes de la mort qui tue ! Si vous avez une piste...


Bottes "Iconic" Celine

Une petite paire de mocassins à talons. Nos nouvelles ballerines, une petite hauteur qui allonge juste ce qu'il faut la jambe et galberait presque le mollet. Pour gambader sur les trottoirs, l'air de rien, presque sexy, j'vous dis...

Mocassins Gustava Mellow Yellow

Une robe bleu marin à pois blancs (dans l'esprit de cette image) , je farfouille, je fantasme sur le col claudine, j'idéalise et je cherche...et je suis preneuse de vos bons plans !

Robe Tara Jarmon

Et vous, vous traquez ou vous thésaurisez en vue d'une belle pièce ?

ps : la photo en préambule n'a rien à voir avec le reste, c'est bien vrai ! C'est juste un coucher de soleil, la semaine dernière devant la maison...

lundi 13 septembre 2010

Fashion Magazine


C'est sur la pointe des pieds, entre hésitation et joie contenue que j'ai préparé ce billet. Je craignais que mon plaisir ne passe pour de la fanfaronnade. Mais ne dit-on pas qu'un bonheur ne vaut que s'il est partagé ?

Comment naissent les rêves... Je peux aisément raconter la genèse de l'un des miens. C'était l'été, j'avais 12 ans. Nous étions au kiosque villageois, dernier arrêt avant la montée au chalet. Les magazines d'ados me faisaient des oeillades aussi appuyées qu'une bombasse de la Côte d'Azur en période d'achalandage du mâle. J'ai désigné un OK Magazine, osé un "je peux?" m'attendant à la sentence maternelle "Tu es trop petite !". Le sourire plein de connivence de ma maman signait mon entrée officielle dans le monde des femmes.

Depuis ce jour, je contribue presque à la survie de la presse féminine ! Tant ma consommation est avide et frénétique. J'aime cet univers, superficiel en apparence, grave sous le ton léger, redonneur d'estime de soi, fournisseur d'idées, ennivreur de tendances, maître de l'ouverture. Aujourd'hui, la mondialisation efface les frontières, mais je puis vous dire qu'il y a 25 ans, lire la presse était une fenêtre béante sur le monde. Dans mon for intérieur, écrire ne suffirait pas, c'était ce milieu-là, idéalisé, forcément, qui me faisait fantasmer. Comme dit une amie, on est un peu chabada et alors ?


Au printemps dernier, une femme que j'admire m'a tendu la main, entrouvert la porte. Sans le savoir, Renata Libal, m'a permis de réaliser un rêve inextinguible. Côtoyer quelqu'un qu'on admire n'enlève en rien son aura. On ne se sent ni rabaissé, ni plus fort. C'est un regard de reconnaissance, un cadeau. Et c'est si bon de vivre son rêve en belle compagnie.

Voilà donc mon premier article pour la presse féminine suisse romande. J'ai évité soigneusement de vous parler de l'accessoire qui m'emballe. Vous le découvrirez en lisant ce papier. Le Fashion est en kiosque dès aujourd'hui. Vous pouvez également feuilleter l'e-paper sur ce site *.


Merci pour vos visites de plus en plus nombreuses, sans lesquelles mon blog n'aurait peut-être pas survécu. Et merci également aux filles de la rédaction Fémina, en particulier : Renata, Régine, Bruna, Corinne, Géraldine, Sylvia et Alessandra.

Comme je suis en mode Bisounours, Anaïk, Béa, Bali, Béné, Eli, Isabelle, Sonia, Sophie, Sylvie, Zabou, soleil à vous car "L'amitié sait compatir sans bassesse, aider sans perfidie et se réjouir du bonheur d'autrui."

* sous e-papier, puis onglet Fashion

jeudi 9 septembre 2010

Les photos de soi


Lorsque j'ai décidé de faire une pause bloguesque, c'était pour trois raisons. Précises et claires. Ce n'était ni un coup de tête, ni un coup de sang. L'une des causes de mon ras-le-bol était "les photos". Je n'en pouvais plus de voir ma tronche étalée publiquement. C'était insupportable. Comme un boomerang, mon narcissisme refoulé et renié me revenait pleine poire.

Les premiers clichés sont nés dans la douleur (j'exagère un peu). Ce n'était pas anodin. D'autant, que le temps des photos pourries devant son miroir tendait à disparaître. Il fallait poser, se mettre en scène. Oh ! je ne vais pas nier, aujourd'hui, n'avoir pas retiré du plaisir. Et même beaucoup. Que c'était un exutoire, un pied de nez à la piètre opinion que j'avais de moi. Ces moments de solitude à faire le singe, puis à regarder, corriger, recadrer, bidouiller étaient plus vivifiants qu'un kil de natation.

Être seule à savoir ce que j'allais publier. J'avais l'impression de faire une farce de gosse. Moi, pleine d'autos-préjugés dévalorisants, je me montrais publiquement. Je le reconnais, ça a été plus thérapeutique que des séances d'analyse... Mais les jugements de soi, vous les connaissez, ce sont les plus coriaces. Lentement, comme un venin distillé, le dénigrement a eu la main mise sur l'allégresse que j'en retirais...


Mais, et cette conjonction a été capitale pour recommencer, c'était oublier tous les ravissements inhérents au blog. La satisfaction ressentie par des commentaires et des échanges "off", le domptage de mes tics d'écriture. Comme une drogue dure, le manque a été violent. Je me suis retrouvée, les jours suivants, comme une camée qui réclamait sa dose. J'ai été jusqu'à refuser d'allumer l'ordinateur. En ouvrant ma boîte mails, j'avais reçu des mots de lecteurs inconnus. En me baladant dans mon village j'ai croisé, Claudine, une jolie maman d'un copain de mon fils, qui m'a avoué timidement " je ne l'ai jamais dit à personne, mais je suis tes aventures. Comme un roman" et je tombais des nues. Savoir que des personnes ne me jugeaient pas, ne voyaient pas les photos, mais l'entier du blog. Je crois que la plus grande détractrice, c'était moi.

C'est tout exprès que je poste ces photos ratées, dans une tenue sans prise de tête, rassurante parce que toute simple et confortable. Malgré ma ligne pas impeccable et mon âge, je m'expose en faisant fi de mes propres critiques. Parce que la vérité est ailleurs ;)

Promis, je vais passer à du plus léger ! C'est tout de même un blog mode ici, bordel !

Perfecto Zara
Pull SandroJeans H&M
Collier Ma snob de soeur
Sac Gérard Darel
Compensées 3 Suisses

mardi 7 septembre 2010

Sandro et l'image qui m'affole


Que ceux qui ne se sont pas projetés sur le canap' de Caroline de Maigret, de son compagnon, Yarol Poupaud (oui, le frère de) et de leur mignons garçons, se lèvent. Ces vilains esprits chagrins ! Ce cliché dit je suis cool, je suis libre, je suis imple, je suis bobo. JE SUIS COMME VOUS ! On est pas dans le bling-bling, le sexy trash, le photoshoppé repérable à 10'000 kilomètres. Non, cette photo renvoie une illuson du quotidien, le vôtre, le nôtre. Je persiste et signe, que cette image projette le reflet parfait de ce que nous envisageons, de ce que nous rêverions être.

Ils sont forts, chez Sandro. A croire que des nains espions squattent notre cerveau, bercail de nos fantasmes. Comment ont-ils fait pour savoir que, cette femme-là, est exactement la réplique de nous, en mieux. Les membres tentaculaires, le visage racé et anguleux. Elle a tout juste. Non seulement, la plastique irréprochable, mais de surcroît, un compagnon, encore plein de lumière enfantine (on l'imagine faisant des crasses encore à ses potes ou à son aimée) et des gosses à la bouille qu'on dévorerait volontiers de bisous.

Elle a le physique opposé à bon nombre. Mais son capital sympathie, "bonne copine" transpire. On a le sentiment que ce ne sont pas ses atouts charnels qu'elle met en avant, mais son épanouissement de femme et de mère...

Et puis s'idéaliser en opposé de nous, même si c'est convenu, est toujours mieux que de se noyer dans un reflet...

Bravo à Sandro de nous donner autant d'envies. C'est si bon de se sentir vivants...

vendredi 3 septembre 2010

Encore un peu de son odeur


Pour l'instant, je n'arrive pas à entrer dans la chorégraphie des cintres. Les figures imposées, les campagnes publicitaires, les magazines, les collections me remplissent, m'allèchent et étonnamment me suffisent. Pas l'ombre d'une laine, d'un cuir, d'un cachemire, d'une jupe, d'un tweed, d'une peau de mouton n'a rejoint mon dressing.

Comme si la délectation des images me comblait. Reculer pour mieux sauter ? La féminité est à l'honneur cette saison comme le disait si bien Sylvia Jorif dans le Elle de cette semaine. Une ode aux vraies femmes, à l'intemporel. Et pour cela pas besoin de ruades et de course entre les portants. Je me demande même si ça s'achète vraiment toute cette élégance...


Je porte encore une blouse étoilée à l'odeur d'un été particulier. Pour ne pas oublier...

Qu'on ne me dise plus que les vêtements ne sont que superficiels. Ils sont imprégnés de souvenirs qu'on enfile en douce, sans que personne ne se doute de ce qui se trame entre notre peau et un bout de tissu.

Blouse à étoiles Zadig & Voltaire - collection été 2010
Jeans H & M