vendredi 26 février 2010

S'habiller pour jouer


Je suis dans ma période "chuis grosse et moche". Ne débattons pas oui/non et ne faites pas les innocentes, les filles, si l'une d'entre vous n'a jamais vécu ces épisodes, qu'elle se fasse connaître et nous donne sa recette ! :-) C'est récurrent chez moi, je sais que ça dure quelques jours, puis les pensées dénigrantes s'en vont aussi vite qu'elles étaient arrivées. Avec le temps, j'ai des petites combines, dont l'une : "les fringues nous aident à vivre". Et je ne parle pas shopping. Peine perdue! A moins d'un heureux hasard ou d'un bon gros basique acheté pour compenser cette frustration de baleine échouée, ce n'est pas durant les journées down, qu'on mettra la main sur LA pièce qui nous transformera en Giovanna Battaglia (cette fille, une muse...).


Mon stratagème, donc : je laisse passer quelques jours d'errance avec une tête de déterrée, puis je sors de mon locked-in syndrome en jouant avec les tenues. Ce matin, dans ma tête c'était rock'n'roll (envies de meurtres, d'insultes, de casser un truc). N'étant pas copine avec Pete Doherty, je n'ai trouvé personne pour laisser sortir mon mal-être, pas de coke sous la main (roooo mais on peut plus rire, ici). Je me rabats sur un perf et un slim enduit, huilé (ce tissu qui ressemble de loin, vaguement à du cuir mais qui n'en est pas).


L'espace d'un moment (court, très court...) j'ai cru que j'étais Kate Moss.... J'ai pris des poses (le ridicule ne tue pas), battu des cils, regardé par en-dessous, sorti la langue, eu des pensées non-politiquement correctes (enfin, pour ça pas besoin de me forcer), ...


Ça m'a fait un bien fou mais force est de constater que rock je ne suis pas, que le physique de brindille ce sera dans une autre vie ou après trois lipos...


J'ai vite enfilé une chemise marantesque suédoise (j'invente, vous transposez, hein?), fais le singe. Ça ne sert à rien de fuir le naturel, il court trop vite...

Jeans, chemise et colliers H&M - Chaussures, perf et foulard Zara - rien de phénoménal

mercredi 24 février 2010

Sur la route


Ces Desert boots ont une place particulière dans mon quotidien. Elles me font remonter le temps.

J'avais moins de la moitié de mon âge (je vous laisse calculer..), je chaussais des presque identiques. J'étais pétrie d'espérances, je rêvais d'être écrivain ou journaliste, j'étais tantôt femme fatale, tantôt baroudeuse.

Vous savez quoi ? Je suis toujours la même. A croire que nos songes se réalisent, que malgré le ronron rassurant d'une vie stable il y a toujours de la place pour l'inattendu. Je suis reconnaissante de ce que que j'ai. Je suis convaincue que la chance se crée, que l'important est d'y croire et que nos voeux se réalisent.


Vous êtes en train de vous dire "Elle a pété une case, Sarah, de divaguer sur des pompes?". C'est fou l'effet d'une paire de chaussures. Dingue, en effet. En les voyant, en les touchant, en les portant, elles m'ont fait prendre conscience que je suis une fille de la terre, attachée à ses racines. J'ai fui cette région durant 7 ans pour une grande ville qui me semblait moins "beauf". De retour depuis bientôt 10 ans, je peux dire le coeur vaillant, que ces souliers sont à l'image de gens de ma région : simples, modestes, solides. D'une beauté peu évidente au premier regard mais attachante en y prenant garde.


Je n'ai pas honte d'être une fille toute simple, qui de temps en temps se mute en une autre mais qui dans le fond reste la même.

Qu'il est bon de se souvenir de ses origines, de savoir qui l'on est....

Desert boots Bensimon

lundi 22 février 2010

Doucement, assurément !

J'ai peu, très peu de certitudes. Mais me fier à mon nez et me vautrer dans l'imprimé fleuri et rayé, ça oui !
On annonce le grand retour de la jupe longue. A mon grand bonheur. Cette douce folie, shoppée il y a quelques saisons (vintage donc, pour une bm) atteste l'intime conviction de mes narines.

Il arrive sur la pointe des pieds, la terre digère le trop-plein d'eau et reflue d'odeurs invariablement renouvelées.

Il lorgne par dessus l'épaule de l'hiver, notre bienveillant printemps. C'est mon nez qui vous le dit !

Jupe Nolita - Marinière Chic Dressing - Bottes La Redoute soldées ici


samedi 13 février 2010

De l'air !


Famille, ski, luge, raquettes, fondue, dodos, carnaval, poêle suédois, raclette, chaleur, rencontres, silence, jeux, rires, bagarres, frères, parents, spiruline, valais, neige, jeux olympiques, soleil.... 8 jours !

Je me permets de modérer les comms car quelqu'un d'autre que moi est concerné dans mon dernier billet et comme on dit chez moi, mieux vaut prévenir que guérir ! Ma boîte mail se fera un plaisir de conserver tous vos mots et je dirais même plus, elle les conserve !!

Mon cerveau est déjà en mode off....

Passez une belle semaine !

vendredi 12 février 2010

Les tiroirs à malices - Anne Niederoest


Anne Niederoest, responsable marketing du mensuel féminin suisse "Edelweiss" a, à la fois, la grâce des jeunes filles chères à Sofia Coppola et un brin de folie épicée. Je l'ai rencontrée à deux ou trois occasions. Immédiatement, j'ai été séduite par cette belle jeune femme, accueillante et souriante qui a toujours un mot gentil, un geste pour chacun. Sa silhouette longiligne lui permet de porter avec panache les créations à la mode. Pourtant elle n'a rien d'une fashionista qui arbore, copié/collé, les tenues des pages mode des magazines. Elle sait accessoiriser, customiser, détourner, faire twister une pièce avec une autre pour qu'elle devienne "sienne". Anne a le rire communicatif et une personnalité lumineuse qui scintille jusque dans les moindres détails de son allure.

Anne connaît et aime la mode. Ca se voit, ça se sent. Je vous laisse en sa compagnie...

Après des études universitaires commerciales, vous avez travaillé chez Kenzo Parfums puis chez Edelweiss. Est-ce un choix volontaire ou les aléas de la vie ?
Les deux ! Kenzo, c'était un coup de chance ! L'allemand en poche après un séjour berlinois post-étude, ça m'a aidée. Comme tout le monde, j'ai postulé un peu partout et une place s'est libérée. Par hasard. Dans mes activités, j'étais entre autre, attachée de presse de la marque en Suisse et cela m'a permis de rencontrer des journalistes. Un jour, Edelwiss a eu besoin d'une nouvelle marketing manager et Kenzo déménageait à Zürich (je vis à Genève). Mais avant tout, j'ai toujours aimé les médias, j'ai été éduquée avec de la presse à profusion à la maison. Chez Edelweiss, j'aime que mes collègues soient des journalistes qui hument l'air du temps, qui créent, qui ont leur personnalité qui transpire sur le papier... J'aime travailler pour et avec des journalistes.

Besace Avril Gau - Foulard chiné - Bottes de pluie Hunter

Aimez-vous la mode, les vêtements depuis longtemps ?

Depuis toujours. Ca me donne confiance en moi et me permet de me sentir bien dans mes baskets. C'est essentiel pour que je puisse me concentrer sur le reste. Les années passant, je suis peut-être de moins en moins à la recherche du truc à la mode. J'essaie d'être plus à l'écoute de ce que j'aime, de ce qui me va. Chaque achat est très réfléchi (sauf pour quelques coups de coeur): combien de temps vais-je le porter, n'ai-je pas déjà quelque chose de similaire... très ennuyeux, mais véridique !


Chaussures rose Marc Jacobs et sandales Erotokritos - Boucle d'oreilles rose anciennes, broche et clip d'oreilles que je mets dans les cheveux (tous les 3 chinées aux puces) - Boucles d'oreilles de Nathalie Rossel

Votre premier émoi modeux...

16 ans, octobre, premier voyage à Londres, j'avais gagné un peu d'argent et je suis entrée chez Topshop, par hasard… Pour la petite histoire, j'avais une garde-robe totale à refaire, car je sortais d'une école privée catholique réservée aux filles et je débarquais au gymnase de la Cité à Lausanne, très grunge à l'époque. Je vous laisse imaginer le choc des cultures. J'ai donc pu me procurer t-shirts, Doc Martens, etc. et me fondre dans la masse de mon école. Ensuite a commencé la valse des t-shirts à effigie comme Pearl James, Smashing Pumpkins, Blur.

Mais, l'émoi modeux le plus important fut sur les marchés de Paddington, Bondi Beach et Glebe, par exemple, à Sydney en Australie. Imaginez: il fait beau, il fait chaud et il y a plein de stands avec des petits créateurs qui vendent leurs trésors à des prix plus qu'abordables, du vintage, des accessoires, des objets, plein de bonnes choses à manger bio, tout le monde a le sourire, ça fait rêver. Je n'en suis toujours pas revenue et depuis je rêve de ne pouvoir porter que des shorts en jeans avec des petits tops légers et des tongs, et pourquoi pas de créer un jour quelque chose de similaire en Suisse…

Est-ce que travailler à la rédaction d'Edelweiss a changé votre rapport aux vêtements ?

Totalement, car j'ai pu découvrir plein de petites marques intéressantes, faire connaissance avec des créateurs suisses, des propriétaires de boutiques, mais aussi des collègues ou des rencontres de travail fashionistas. Attention chez Edelweiss, on est très décontractés, on sait être à l'aise la plupart du temps et faire des efforts quand on en ressent le besoin.


Bottines Johanna Ho et Caravella - collier, cadeau d'une copine de New-York - Boucles d'oreilles fétiches de L'Autre

Inévitablement ces contacts ont créé plus d’envies ?

Evidemment, j'ai plus d'envies, car on voit, touche, découvre tellement de choses, mais en même temps on devient rationnel face à la profusion des tentations, sinon c'est sans limite (mon côté rationnel). Je n'ai pas beaucoup changé mon budget, mais je suis plus réfléchie et je sais davantage ce qui est intéressant ou pas. J'essaye de doser, d'acheter éthique ou bio, de revendre, de donner mes vieilles pièces avant de me refournir. Ma garde-robe est revue de fond en comble au moins 3-4 fois par an.


Robe Aleksandra Wisniewska collection

Chez vous, il y a toujours le petit détail qui diffère des autres, un accessoire, une barrette… Où dénichez-vous ces trésors ?…

Vous trouvez? C'est gentil (rire)… Pourtant, je n’ai pas l’impression que ce soit tous les jours une réussite…. Les trésors, s’il y en a, je les trouve petit à petit, sans faire exprès, sans même chiner particulièrement. En général quand j'en achète un, je ne me rends pas compte qu'il va le devenir. C'est ce genre de pièces qui deviennent le petit détail qui donne une forme aux choses. Par exemple, j'ai acheté il y a plein d'années un petit foulard de rien du tout en super soldes chez Rouge de Honte*à Lausanne (Aujourd'hui : Camille) et c'est devenu une ceinture de jeans pendant longtemps et maintenant je m'en sers comme ceinturon. Ou dernièrement j'avais un événement où il fallait accessoiriser les hôtesses, j'avais donc plein de serre-têtes H&M avec un gros nœud. Il m'en restait un sur mon bureau, que j'ai commencé à mettre comme ça pour rire.Je n'avais jamais pensé qu'un gros nœud sur ma tête m'irait, ça m'a fait même bizarre en me regardant dans le miroir la première fois et maintenant je le mets de temps à autres. Quand on manque de peps, c'est souvent le petit détail qui fait qu'on se sent un peu mieux et qui détourne l’attention des cernes ou du teint fade.

Mais le plus important. La mode, c’est avant tout une question de proportion (leçon d’une amie, la styliste Redley Exantus). Depuis je garde toujours cette petite phrase en tête quand je me retrouve devant le miroir, même si, bien sûr, y a des jours avec et des jours sans.


Tour de cou ou capeline en laine Christa Krämer Collection

Quelles sont vos adresses pour les vêtements ?

Entrons dans le vif du sujet. Pour les boutiques genevoises officielles: H&M ou Zara pour tous les jours, sinon pour les petits cadeaux soldés ou pas: Because I love, L'Adresse, Telle mère telle fille, Paradigme, Ma vie sur mars, Wunderchic, mais aussi : Maje, Sandro, Septième Etage, etc.
Ensuite: je chine un peu aux puces de Plainpalais, chez Caritas, Emmaüs et dans les marchés lorsque j'ai la chance de voyager.

Et bien sûr toutes les créations suisses que j'achète au Showroom Edelweiss ou ailleurs. Quand je voyage, j'en profite toujours pour remplir ma malle. Dernier week-end à Londres pendant les Fêtes, les soldes venaient de commencer, le rêve…. Alors: COS avant tout (la marque d'H&M qui n'est pas encore en Suisse), Urban Outfitters, (Topshop, impossible, trop d'hystérie), Liberty, les boutiques de Brick Lane et Shoreditch, Harrods,….

Attention, j'ai des budgets: un pendant l'année et l'autre pendant les soldes.

Robe Exantus Collection- Foulard trouvé chez Rouge de Honte* il y a longtemps

Avez-vous des tenues de base, des indispensables ?

Mon jeans noir délavé H&M que j'ai depuis 4 ans qui va bientôt me lâcher. Je le porte 1 jour sur 3 à peu près, sinon tous leurs jeans sont parfaits. En ce moment, car il fait froid, des pulls en cachemire, je m'en offre un par saison pas plus (encore cette rationalité) et ils me durent des années et des années. J’ai aussi des tonnes et des tonnes de sous-pulls en coton (Petit Bateau, American Apparel,…), puis il y a les indispensables du moment: parfois c'est mes vieilles Nike, en ce moment c'est ma collection de bottines qui se marient bien avec les jeans, mes écharpes,… et 2-3 tops, qui vont avec tout. Mes 3 sacs : le Royal Blush, la besace Avril Gau et le Missoni chiné au Mouton à 5 pattes.

Pull Paul & Joe Sister - le fameux jeans noir H&M - Montre Cape Code Hermes - Chaussures Caravela - Sac Missoni

Votre plus grande folie (modeuse !) ...

Un sac en cuir Royal Blush** (plus il vieillit, plus il devient beau) et une robe noire Ikou Tschüss, 2 créateurs suisses, je les adore, ce sont des pièces spéciales, intemporelles, faites avec soin. Mes chaussures Marc Jacobs (pas très original, mais bon) que je me suis offerte comme cadeau de grossesse aux Galeries Lafayettes et mes bottines Johanna Ho achetées par hasard en soldes au Septième Etage (j'adore leur choix de chaussures), elles ne me quittent plus depuis 4 ans.
Mon rêve de l'hiver prochain: un beau manteau comme ceux de Meryl Streep dans Kramer contre Kramer et une tenue Tutia Schaad.


Sac Royal Blush et écharpe Collection 66


Robe Ikou Tschüss



Vous êtes l'instigatrice du Showromm Edelweiss. Que pensez-vous de la mode suisse ?

Il y a 4 ans, j'ai plutôt rassemblé, organisé les énergies et les envies de plusieurs membres de la rédaction pour donner forme à un événement qui a pour but de soutenir la création suisse. L'idée étant d'offrir une plateforme expo-vente aux stylistes, ce qui n'existait pas auparavant. La mode suisse mérite d'avoir une place importante dans nos garde-robes, elle est belle, foisonnante, elle dépasse souvent le cadre suisse, je pense par exemple à Ikou Tschüss qui est apparu dans tous les magazines français, Tutia Schaad qui à la suite de son défilé berlinois a été perçue comme la nouvelle Jil Sander, Redley Exantus, qui a notamment défilé lors d'Ecochic aux Nations-Unies en janvier, Collection 66 qui a beaucoup de succès au Japon, je ne peux pas tous les citer, mais ils ont chacun quelque chose de spécial qui mérite notre attention.
La mode suisse n'est pas ou peu soutenue par des prix ou des bourses, les créateurs travaillent souvent avec des artisans locaux ou à travers des filières qu'ils contrôlent de près. Acheter de la mode suisse, c'est non seulement soutenir la création d’ici, mais également une certaine forme de consommation locale. Et c'est bon pour mon karma ! Car acheter local, en plus du plaisir de porter de belles pièces, c'est un peu éthique !


Top Kel Ewey

p.s. en cliquant sur les liens colorés, vous tomberez sur la page des créateurs concernés

*L'ancienne propriétaire a gardé le nom de la boutique. Rouge de Honte est devenue sa marque de créatrice.
** mon billet sur les sacs RB, ici

mercredi 10 février 2010

Y a pas que le 505 !


J'aime la simplicité et pourtant quel chemin compliqué pour y parvenir. Dans les rapports humains, dans la littérature, en architecture, en décoration... Mais, ne nous éparpillons pas. Nous sommes sur un blog de bm, effleurons la surface des choses...


Je serais bien orgueilleuse de dire que j'ai trouvé mon style. Par contre, je sais que j'aime ce qui a l'air naturel. Pour ne pas sombrer dans la baba-attitude, "je garde des chèvres dans le Larzac", les détails méritent d'être peaufinés. Je ne parlerai pas des gestes, qui n'ont rien d'exceptionnels. Je suis de celles qui pensent qu'il faut entretenir le mystère. Comme dans la série des années 80, Santa Barbara, on se lève maquillée (pas avec le même maquillage, au secours !), les petons toujours lisses, les dents scintillantes, les cheveux soyeux et parfumés. Oui, laissons croire cela à nos hommes. Nous on sait !

Comme je sens que nous pouvons nous entendre, c'est librement que j'ose vous raconter ma quête. Des années de recherche (un laboratoire ma salle de bains) pour trouver LE vernis. Transparent, rose mais pas trop fort, blanc mais pas crémeux, aucun reflet jaunâtre... J'ai même, grande folle, hésité à débuter l'art nail ! Un millième de seconde, l'hésitation. Quand, enfin ! Il, lui, le.....


La nouvelle collection de vernis Chanel ne s'arrête pas au 505 (qui ressemble furieusement au You don't know Jacques d'Opi, je trouve). Il y a le 503 - Inattendu, très séduisant mais sold out également ET leur nouvelle base protectrice. Deux à trois couches, une semaine de tenue irréprochable. Une tuerie, j'vous dis !

Testé mais approuvé ?
Braclets Kookai et Dinh Van - Bague Marianne Timperman - Verre à eau laiteux Ikéa

vendredi 5 février 2010

Mon ennemie, la doudoune !



Au creux de cette saison castratrice pour la fashion libido, j'ai choisi entre avoir chaud ou avoir l'air présentable.
"Porte une doudoune" clament, en choeur, mes amies. Comment vous dire... C'est au-dessus de mes forces. Entre elle et moi, la répulsion est épidermique. Dans ma ville bien-aimée du Vieux-Pays (en googelisant vous saurez tout !), la doudoune est l'uniforme indispensable. Rien à faire, je ne rentrerai pas dans le carcan régional.

En toute conscience, je porte toujours le drap de laine. Je rivalise en superpositions de pulls et surtout je mets en pratique l'adage éculé de nos grands-mères "Mettre un bonnet, ça conserve la chaleur..." Effet placebo ou pas, j'ai réussi à traverser ces mois interminables sans passer par la case grippale.


On me glisse que le nouveau bonnet est la chapka, je sais bien...Je l'ai dénichée au rayon hommes du suédois. Ce sont mes fils qui ont mis leur veto : " Trop la honte, on dirait un chien !"

Et vous, vous survivez comment au froid ?

Bonnet et barrette fleur pincée H & M - Manteau officier Naf-Naf - Pull American Vintage - Marinière Chic Dressing - Pantalon de laine soldé H & M - Cabas Vanessa Bruno - Bracelet Royal Blush

jeudi 4 février 2010

Citations


"Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel. Il nous faut tous les mots pour le rendre réel."

D'ordinaire, Paul Eluard, c'est mon copain de belles phrases toutes faites (je le survolais ici).


L'image touche directement au coeur de la modeuse en plein désert*. Illico shoppée aux soldes, cette paire de Desert Bensimon par ma commissionnaire transfrontalière
.

Dans le même numéro du dernier Elle... De battre mon coeur s'est arrêté face à l'enchaîné APC. Mais je ne veux pas rendre jaloux un certain GD tout nouveau, qui m'attend dans le hall ... :-)

* et parce que je suis optimiste : "La Terre promise est toujours de l'autre côté du désert". C'est fou les messages qu'on peut faire passer avec les citations...

mardi 2 février 2010

Lucide


Ca commence toujours en sourdine. Je pose un couvercle, ça frémit à peine, puis un gros bouillon fait tout déborder.... Le blues, qui n'est beau qu'en musique, fonctionne comme l'ébullition, chez moi.

Je le sentais arriver sur la pointe des ballerines. Pui, il y a eu le billet de Violette. Elle a utilisé un mot que j'emploie peu. Ce nom c'est MEDIOCRE. C'est fort, non ? Quand on réfléchit vraiment à son sens. Si on pense souvent à l'Autre pour le qualifier de ce terme peut valorisant, il faudrait néanmoins, manquer sacrément d'humilité pour ne pas savoir, que nous le sommes aussi. Parfois. Dans les actes et pire encore dans l'attitude.

Pour couronner le tout, mon deuxième prénom c'est Caliméro. Et Caliméro aime se lamenter, il gère et presque toujours ça passe aussi vite qu'une fièvre chez un enfant. C'est sur les détails infimes que Calméro se braque. Infini + infini = infini.. ben non = trop. Ajoutez une obligation de rester enfermée pour cause d'enfant malade, un temps pourri, deux-trois petites choses et un blog...

Un blog, au-delà des billets solitaires, c'est aussi des relations presque toujours empathiques et encourageantes. Dans la contre-balance, il y a les autres, les tues, les silencieuses, les dédaigneuses. Inévitablement, ça te fait penser que médiocre tu l'es, médiocre tu le resteras...

Je sais bien que ce n'est pas un blog de vie chez moi. Mais je n'arrive à rien ces jours et je préfère le dire. Ni photo, ni texte. Et pourtant ça fourmille d'idées à l'intérieur, des petits projets sympas. Je me complais de ma propre médicocrité.

Je profite de mon humeur grise, pour vous faire découvrir (peut-être pas..), un blog qui ne me remonte jamais le moral et qui, malgré tout, m'attire pour ses mots délectables et la lucidité sans complaisance de son auteur.