mardi 3 juillet 2012

Un goût de liberté


L'été, c'est tout l'opposé de l'hiver (je ne sais pas si je vais réussir à me relever après une telle phrase). Les grincheux diront que c'est un peu la foire aux jambes lourdes, à la peau moite, aux cheveux ramollos, au visage luisant. Pour moi, c'est le LI-BER-TE. Elle prend place dans le quotidien sitôt l'année scolaire terminée. Les jours s'écoulent sans question à se poser, on avance avec plus de lenteur. Les journées s'éternisent, le crépuscule n'est plus pesant comme lorsque novembre engloutit les derniers rayons d'automne. La rigueur et le rythme, la course effrénée entre les activités des uns et des autres s'étiolent pour ne laisser place qu'au plaisir.

Physiquement, la peau couleur miel, les odeurs de la nature, l'épiderme fouetté par une brise ou la chaleur laisse rejaillir la beauté des corps. L'abondance de fruits et légumes, les repas sans prise de tête, les longues conversations aux terrasses, les retrouvailles, la tiédeur des soirées, l'absorbtion avide de livres. Si j'apprécie chaque saison, l'été, toujours laisse place à cette liberté. Un fumet d'enfance.


Pour les vêtements c'est pareil. Aux orties le structuré, au diable les manteaux. Les soupirs devant le dressing s'évanouissent à mesure que le thermomètre grimpe (et que la peau se hâle, même un poil). Une chemise d'ordinaire un peu morne devient chic, du coton basique, quelques grammes de dentelle, une babiole autour d'un poignet est une parure de bobo qui se renie (;)). Des chemises de nuit font office de robes. Oui Madame...