jeudi 21 juin 2012

Gros coup de mou


Autant jouer franc jeu, ces derniers temps, j'ai traversé une mini-tempête. Mes billets sont pensés et écrits "par-dessus la jambe" comme on dit chez moi, je ne lis presque aucun blog. Bref, un gros "ras-les-nouilles" de la blogo. J'avais l'expérience d'une (courte) rupture, je connaissais et les symptômes et les remèdes : attendre que ça passe. J'ai réfléchi au sens de tenir un blog. Surtout aujourd'hui.

Non, je ne vais pas radoter et parler d'avant. Avant, où un foulard suédois (je me souviens très très très précisément de ce post de Garance) nous rendaient fébriles et...contentes. Avant où les photos se rapprochaient de celles d'Instagram (je vous ai dit que cette appli est ma préférée de toutes ?), où les tenues quotidiennes n'avoisinaient pas les milliers d'euros (et tant mieux pour celles qui peuvent, hein...), avant où le partage était innocent. Ça a muté et c'est naturel. Le cycle de la vie est évolutif. heureusement (entre nous, je crois à mort aux sites, aux supports web etc... je milite même pour cela avec mes chefs. C'est une autre histoire).    


Je me suis repliée un peu, j'ai fait le dos rond et j'en suis arrivée à la conclusion que...


vendredi 15 juin 2012

Shu Uemura & Eric Zemmour à Lausanne


Que ce soit dit, je suis le cauchemar des coiffeurs. On devrait faire appel à mes services pour bizuter les débutants. Cheveux difficiles, regards courroucés, nan pas de dégradé, nan pas en pyramide, nan faut juste alléger, les volumes ne sont pas au bon endroit, argh ! pas de mèches depuis la racine.... Entres autres soupirs et tensions.... C'est vite vu, je fais des colos Garnier toute seule et je pousse à peine une ou deux fois par an , la porte d'un salon de coiffure. Entre le final "caniche" ou le lissage à la "Santa Barbara", je quitte le lieu pour foncer me relaver la tête. 


Je pense avoir mis la main sur une denrée rare : le coiffeur parfait. Un qui "comprenne" mes cheveux !! Et je n'ai pas vécu que ça , ce même jour. Une expérience sensorielle et luxueuse: l'art of hair de Shu Uemura.... Mieux qu'un achat compulsif, mieux qu'une nouvelle paire de pompes ou d'une fringue qu'on aura vite oubliée. Prendre le temps de se laisser dorloter. Prendre le temps, simplement.


Je pourrais vous raconter point par point, ces moments divins. L'accueil, en kimono noir, par l'extraordinaire Gamal, coiffeur/maquilleur/manager du salon Eric Zemmour de Lausanne. La tasse de thé, l'ambiance zen de la cabine, entre pénombre et musique zen, le démélage à deux brosses d'une douceur exquise, le shiatsu, le massage, les odeurs divines des produits Shu Uemura*, chaque millimètre de cheveux enduit, massé. Croyez-moi sur parole ce fut exceptionnel.


En confiance, j'ai demandé à Gamal, une coupe. J'ai voulu faire la chiante. Impossible. On sent son assurance, il anticipe et sait ! Je me suis laissée faire et le résultat était inespéré avec ma tignasse (d'ordinaire, j'en sors, au mieux cheveux mouillés au pire en rasant les murs).


lundi 11 juin 2012

D'abord pour soi


Rien de clairement estampillé 2012 dans ma tenue. Et la photo devant le miroir, très 2008. Je vire vintage ou bien ? ;)

C'est un bout de tissu. Avec lequel on folâtre toute l'année. Autour du cou, en ceinture, en sac, inimaginable de vivre sans. Prenez, le même morceau de soie, déplacez-le du cou à la tête, et les réactions ne seront plus aussi tièdes. Ça me surprend toujours les carcans vestimentaires qui subsistent dans les petites régions. 'reusement, j'ai quelques copines qui ne se fondent pas au moule régional ...


Le foulard donc (ou un chapeau), je trouve qu'il change une allure, donne un coup de chic, ou comme disait Catherine sur Instagram, un air de vacances à Capri. Il peut cacher une misère capillaire, protéger du soleil. Bref, porter le foulard sur les cheveux, c'est être libre de s'amuser. Isabelle ose l'attacher à la façon de la "Princesse Anne". C'est swag dit son fils ;) Je  ne m'y risque pas encore. 

lundi 4 juin 2012

Chloé, la petite dernière



Je reviens sur la pointe des pieds. C'est un peu mon obsession saisonnière du moment. La semaine dernière j'ai (enfin) transvasé les affaires d'hiver et celles d'été. A mesure que je les rangeais, le cousinage pompes/copines est apparu aussi clairement que l'analogie sacs/hommes.

C'est pas que mon armoire soit trop pleine, mais entre les ravagées portées jusqu'à la corde et les mijaurées, étrennées puis délaissées, je me suis amusée à les comparer voire presque à les surnommer.

la traîtresse ou la menteuse comme dit Sophie/Fonelle. Celle en qui tu a cru au premier regard. Séductrice mais pas racoleuse pour autant. Un nid de promesses de moments à vivre ensemble. Elle semblait parfaite. Jusqu'à que tu la portes plus de 5 minutes. Parfois, ensemble, vous finissez chez le cordonnier pour élargir l'assise ou ouatiner le talon. Des fois ça marche. Des fois pas.

la fidèle. Elle est élimée, érodée, moulée pour nos pieds. Qu'on ait la mine chiffonnée ou pimpante, elle est fidèle au poste. Avec elle, aucune question à se poser. C'est le panard.

l'occasionnelle. On la sort le temps d'une soirée. Au quotidien, elle est invivable. Pour quelques heures, c'est le pied géant. Ensuite on l'emballe dans du papier de soie, ravies toutes les deux de ces moments de grâce. Pas tristes non plus de se délaisser jusqu'à la prochaine séance.

la conciliante. C'est vers elle que tu te retournes lorsque tu as besoin d'être rassurée. Elle s'acclimate à la situation sans tout remettre en question.



la jeunette. Nouvelle arrivante, tu ne sais pas encore si oui, si non. Si régulièrement, si parfois. On se jauge, on se tâte, on prend garde à ne pas s'embrouiller. On les enfile pour un moment, on la remise, on la ressort jusqu'à ce qu'on sache ce qu'elle a vraiment sous la semelle.