jeudi 15 novembre 2012

Sarah babille tire sa révérence




Depuis le 20 novembre 2012, j'écris sur le  Révérencieux. Au plaisir de vous y retrouver.

Je tourne et retourne les mots dans ma tête, j'ai une boule dans le creux du ventre. Comment vous dire Adieu, vous dire que derrière chaque commentaire, chaque mail il y avait quelqu'un : vous. Je l'ai dit, je le redis, sans vous Sarah babille n'aurait jamais tenu ces plus de quatre années.

C'est un Adieu vers ailleurs. Depuis longtemps, les photos de soi me dérangent, depuis longtemps je souhaitais un JE universel, un JE moins narcissique. Vous raconter du moins banal, partager certaines expériences, illustrer plus élégamment mes billets. Il n'y avait pas de vraie lassitude, simplement une envie d'autre chose.

Pour renaître, il faut parfois mourir...

Je ne vais pas bien loin. Bloguer est un souffle indispensable. J'aime cette forme de communication, la spontanéité, le contact avec vous, les liens arachnéens et amicaux qui se sont tissés. De lecteur en lectrice, vous m'avez tant apporté. Je suis éprise, droguée, shootée aux blogs et au web. Une journée sans eux est une journée un peu moins jolie que les autres.

Remercier chacun est impossible, prenez ces mots pour vous. Une tendresse particulière et indéfectible pour Renata Libal et Stéphane Bonvin qui ont cru en moi et qui, en observant mes babillages m'ont tendu la main. Ils ont été des maîtres de stage idéaux. Je leur dois ma reconversion professionnelle. Et sans vous, non plus, cela n'aurait pas été possible.


Un nouveau projet s'ouvre très bientôt. Je l'ai sous-entendu ci et là. Nous serons deux, Anne et moi, à tenir et entretenir un site. Nous aimons les blogs et croyons de toutes nos tripes qu'aujourd'hui il est un média à part entière. Plus un pis aller dans l'univers de la presse. Vous découvrirez notre nouveau chez-nous, très bientôt. Je vous donnerai le lien dès qu'il sera en ligne. 

J'ai le coeur étreint mais également joyeux. C'était un temps heureux mais le meilleur est toujours devant nous, non ?

Merci infiniment. A bientôt. Je l'espère...


 Une dernière légende ;)) Chemise Marni pour H&M  (tellement 2011 !!)
Bague Marianne Timperman (c'était mon 4ème post !) 

Edit : La tristesse !!! Lors d'une manipulation le 21 novembre j'ai supprimé TOUS vos nombreux et touchants commentaires. Je suis défaite et m'en excuse ;(((

lundi 12 novembre 2012

la chemise blanche et le liseré rouge


Avec les vêtements, nous aimons cette citation,  "si la montagne ne vient pas à toi va à la montagne". On l'applique chaque fois que nous nous démenons pour dénicher une pièce (je veux le même qu'elle, que dans l'Officiel, ...). Surtout les décentrées des boutiques.

Pour une chemise, 6 villes, des sites en ligne et même le siège de la créatrice avaient brandi les mots qui assomment, "rupture de stock". J'avais mis plus d'énergie que pour remplir la déclaration d'impôts, je vous jure. Je la voulais ardemment, cette choselette. J'ai fini par capituler, sans l'oublier pour autant.

Menton, fin juin en début de soirée. L'atmosphère estivale est des plus délicieuses, nous sommes invitées à prendre le thé chez Marie-Thérèse. Je me réjouissais. Quelques années, qu'Isabelle parle de l'une à l'autre. Les amis des amis ont spontanément notre sympathie, Marie-Thérèse est douce (et stylée), nous fait entrer dans son atelier.... Yeux de merlan frit, bouche de poisson mort... Elle était là, pendue sur un cintre. A m'attendre... J'ai failli faire un double salto arrière. Je me suis retenue.

Parmi les trésors de Marie-Thérèse, j'ai ramené une autre chemise blanche. Au plastron incroyablement soigné. Pas un défaut. Elle n'attend que des boutons. "Si la montagne...... ;))

vendredi 9 novembre 2012

Pourtant je n'en voulais pas de Sébastien Tellier



Sébastien Tellier, grand prêtre des anticipations de tendances  et le groupe versaillais Saint Michel  seront ce soir à l'Espace Julien.


J'avais décidé, sciemment que jââââmais je n'écouterai (il n'y avait, croyais-je, aucune condition à mon affirmation têtue) Sébastien Tellier. 

J'avais des idées toutes faites sur ce personnage qu'il surjoue, sur sa manie de balancer des punchlines, sur ce type qu'il s'était façonné. Ses mises en scène provocatrices, la masturbation même bien filmée ne m'excite pas tant que ça (le clip ici). Quant à lui, je ne pouvais dire s'il était beau ou laid, ses allures de gros bûcheron étaient attirantes mais je trouvais tout cela tellement travaillé que ça ne pouvait que sonner faux.  Ses lunettes, ses costumes, ses provocs, ses airs messianiques, ses tifs cradingues, Christophe (??!). En résumé, et lui et le tapage médiatique auquel il avait droit m'insupportaient. Je n'ai donc jamais écouté Sébastien Tellier. Religieusement, je zappais lorsqu'il passait à la radio, à la télé. Je lisais ses interviews juste pour le titre du magazine ou le journaliste, jamais pour lui. Croyais-je... Autant de répulsion ne pouvait que cacher un intérêt refoulé. Je pérorais lors de repas entre amis pourtant mélomanes : que du pipeau, du fake ce mec, vous vous faites avoir par le marketing...

Sébastien Tellier

Et ce matin... ce matin... J'ai entendu ça.... (je vous conseille cette version enregistrée dans les locaux de Couleur 3 - La Ritournelle vers la 37ème minute, mais tout le reste est bon !)... La musique passe en fond, je suis concentrée sur un travail, j'entends mais n'écoute pas. Puis, c'est arrivé... Une émotion au-delà des larmes, les frissons à l'intérieur de soi, le corps aux aguets, le cerveau focalisé sur la musique.... Comment vous dire.. tout se passait à l'intérieur. Ce qu'il y a de vicieux avec la musique est qu'elle s'insinue et qu'elle grave des moments précis. Le portrait d'un homme magnifique que je suis en train d'écrire (sortie en février ! je ne peux rien dire pour le moment) sera irrévocablement associé à..

Sébastien Tellier, si je m'attendais... C'est archi-mélodieux, forcément avec un titre comme ça, "La Ritournelle". Un piège à filles ou de la poésie ? Je n'avais prêté garde qu'à l'emballage alors qu'il y avait une âme dans ses chansons et musiques...


 J'aime bien aussi cette version

Bercée depuis ce matin par la version de Couleur 3 de "La Ritournelle",  je me dis que

jeudi 8 novembre 2012

Se sentir neuf


Il arrive que les filles les plus formidables de la terre (vous, moi ;)) vivent des moments qui nouent le creux du ventre. Je ne parle pas de contrariétés comme un ongle cassé ou la rupture de stock d'un article de Zara. Ni d'un désabonnement sur Instagram ou d'une remarque désobligeante sur ton air fatigué (traduction : bien marqués tes sillons nasogéniens), tes gamins vifs (traduction : les chiens ne font pas des chats, t'étais infernale), ta tenue intellectuelle (traduction : t'es une adepte mormone), ta curiosité littéraire (traduction : quoiiii ? tu lis ce torchon Cinquante nuances de Grey ?? / en vrai, c'est moi qui ai eu ce préjugé ;()

Lorsque la douleur émotionnelle, surtout et en particulier lorsqu'elle touche à nos petiots, surgit dans nos vies bien rangées, il y a mille façons de réagir. (ma vie, mon oeuvre on s'en fiche, juste que mon fils a eu la mâchoire cassée ce week-end)

La pragmatique analyse froidement à la situation. La sensible à outrance (moi) frise l'évanouissement en voyant son Petiot blessé physiquement. La mère sur-protectrice poule (moi) est à deux doigts de casser la figure de ceux qui touchent un cheveux de leur progéniture.  La super-zen (un jouuur, un jour peut-être) agit sans s'agiter. Malgré nos différences, on évite rarement les symptômes liés aux soucis affectifs : je mange rien, je me rue sur du vin/chips/chocolat/vin/salami/biscuits, je ne dors plus, je pleure, je suis en colère, etc....

A un moment, il faut SORTIR de ces méandres qui nous rendent peu amènes et presque défaillants. Chacun ses méthodes, la mienne : nettoyage et manucure (ce qui fait du bien à l'extérieur fait du bien à l'intérieur).

Rien ne vaut pour moi, le repli dans mon cocon familial, des amis présents et un bain, si possible accompagné de chouchoutage égoïste. 

Ça semble idiot, n'est-ce pas ?

Comme dit ma copine Anne, "après tu te sens toute neuve". C'est joliment dit, non ? 

mardi 6 novembre 2012

L'indécence des prix suisses


 


L'achat du manteau d'hiver n'est pas si simple et pourtant bien nécessaire dans mon pays. Pays des concessions, du chocolat, de l'horlogerie, du couteau suisse et des vaches. A lait !

J'accepte de payer plus cher car nos salaires sont plus élevés, les locaux peut-être plus coûteux aussi, la gestion des stocks plus lourde. Mais qu'est-ce qui motive réellement 200 % de plus que le prix français ?  Est-ce vraiment justifié  ? Charlotte relevait dans un post,  les différences notables avec l'Espagne... Je pense que sur ce coup, la Suisse bat des records ...

Hier MP publiait une série de manteaux. Je suis arrêtée dans ma lecture par le prix qu'elle indiquait pour  celui des Prairies de Paris pour La Redoute. A moins que ma mémoire flanche, je me souvenais d'une somme plus importante.  Après vérification, mes chaussettes sont tombées....

Sur le site laredoute.fr, le manteau est soldé à 119.40 (au lieu de 199 euros). Ce qui équivaut à 144 francs suisses. 

Petit tour sur le site suisse de l'entreprise. Tenez-vous bien, le même vêtement est à 329 chf, soit 228 % plus cher !

Le pantalon est à 53.40 euros (64 chf) contre 159 francs suisses  (248 % plus cher !) !! Les mocassins 63.2 euros (76 chf), sur le site suisse ils sont à 159 chf !!!!! etc....

Il ne faut plus s'étonner que les acheteurs rusent en usant du statut de frontaliers de leurs collègues, d'un parent vivant en France ou de bonne copine qui joue les boîtes à lettres. 

Consommer dans son pays, trois fois oui. Mais pas à n'importe quel prix !

vendredi 2 novembre 2012

Une journée chez Chopard



Mardi dernier, en compagnie de quelques blogueuses suisses, j'ai eu la chance de découvrir l'univers de Chopard. Je ne vais pas jouer les fines connaisseuses du monde de l'horlogerie et de la haute joaillerie. Je suis profane dans ces domaines. Par contre, je sais intimement lorsque je vis un moment privilégié. C'en était un, dont j'ai savouré chaque minute.

La maison familiale Chopard a ouvert les portes de ses ateliers. Du lingot d'or au sertissage, Sandra, Florence, Kristina et Soraya et moi avions les oreilles affutées et les yeux béats lors de ce parcours instructif et passionnant à travers les dédales du siège de Meyrin.


Nous avons écouté avec une attention scolaire toutes les étapes de fabrication d'une montre ou des bijoux. Au final, la superbe collection Imperiale nous a été présentée. Je la pensais plus ostentatoire, mais elle n'est que délicatesse. La très jolie Valéria, l'attachée de presse de Chopard (et sosie de Charlotte Gainsbourg !) mixe d’ailleurs à la perfection des bracelets brésiliens et cette montre Imperiale. C'est chic et décontracté comme j'apprécie...




J'aurais pu rester des heures à questionner chaque spécialiste, passionné par son travail, regarder leurs mains habiles transformer la matière. Par un hasard heureux et exceptionnel, nous avons eu l'honneur de voir les bijoux commandés par Walt-Disney pour les vitrines de Noël d'Harrods qui ont été présentés ce jeudi à Londres. Pas de photos mais c'était féérique, croyez-moi.... Le département de Caroline Scheufele qui compte 25 personnes crée les demandes particulières les plus folles ou imagine des splendeurs d'une rare finesse. J'ai emmagasiné toutes ces informations et j'espère un jour en savoir  plus. Cette visite m'a mis l'eau à la bouche... Transition subtile (!!) pour la suite extraordinaire de cette journée hors du temps...




Direction le restaurant Bayview du Président Wilson à Genève où le chef Michel Roth avait concocté un repas inspirée de la collection Imperiale de Chopard. Ce fut un festival de beautés visuelles, de goûts exquis, de présentation minutieuse.








lundi 29 octobre 2012

Laisser une trace


 
Ce week-end, le froid et quelques flocons ont signé la fin du superbe été indien que nous avons eu la joie de vivre ces dernières semaines. Toujours, pour moi, lors de cette arrivée attendue mais peu désirée, un léger vague à l'âme s'installe doucement.  Pas désagréable, juste un brin nostalgique.

Sans raison, j'ai pensé à la transmission. Lorsque l'on est parents, inévitablement, on y songe de temps à autre. En fait, ce n'était pas un hasard, j'étais dans la salle de bains.  Il y avait ces produits Le Petit Marseillais. Produits qui, après la valse des Mustela et des bains sous surveillance, sont devenus coutumiers de la cabine de douche. Ce n'est pas franchement glamour (et pas sponsorisé!!), accessible, banal, et pourtant je les aime, ces bouteilles colorées. 

A plusieurs reprises, j'ai parlé sur ce blog de l'importance vivace, vivante presque, des odeurs. Mes fils, au sortir de leur toilette, surtout si un nouveau-venu flacon a remplacé l'habituel (packs de 3 ! ça dure... ;)), j'ai droit à des remarques sur l'odeur trop féminine ou "trop bonne"... Rien de bien extraordinaire, des mots dits au passage, entre deux portes. L'air de rien, peut-être qu'un jour, ces senteurs seront pour eux des Madeleine. Des effluves aux goûts de l'enfance, des souvenirs heureux, je l'espère, de notre vie familiale... 

Qui n'a jamais, des images qui remontent, la gorge qui se serre ou au contraire les yeux qui s'éclairent, simplement en respirant une odeur de notre enfance. L'objet également, sa forme, la typo caractéristique qui, à leur simple vue, ramènent à nous un temps pas si lointain.... 

La simplicité quotidienne n'est pas si innocente.

jeudi 25 octobre 2012

MMM x H & M, carrément tentée



Il y a quelques semaines je rendais un article pour le magazine suisse, encore! (à paraître le 4 novembre). Tout en écrivant, je ne pouvais m'empêcher de penser que trop d'événement finirait par tuer dans l'oeuf... l'événement. Allons, bon, une énième collaboration du mastodonte suédois H&M et un designer. Pas des moindres, avouons-le,  Maison Martin Margiela. Emballée par le designer, MMM, mais sceptique quant à une énième collaboration, j'ai eu du plaisir à écrire ce sujet tout en envisageant pas un seul instant poser les pieds dans un H &M, le 15 novembre prochain (date mondiale de la mise en vente de la collection Maison Martin Margiela pour H&M).




Les articles étant rendus longtemps avant leur publication, le siège suisse du H&M n'était pas en possession du lookbook des vêtements et accessoires MMM. Je savais alors, comme tout un chacun aujourd'hui que ce serait des pièces rééditées. Lorsque les photos sont arrivées, j'ai vraiment, absolument et sincèrement été séduite. Les chaussures aux talons en plexy, pièces iconiques (non, il n'y aura pas de Tabi Shoes ;( par exemple, seront un achat sensé. Le prix reste élevé pour l'enseigne suédoise, chf. 349 (ou 230 euros ! oui, c'est plu cher en Suisse !!), mais elles sont parfaites. La qualité se jugera sur place, entre deux empoignades avec la saleté de fille qui taille comme nous.

 
 
 
 



Je ne vous parlerai pas ici du mystérieux belge Martin Margiela qui n'a jamais salué à la fin d'un défilé, même lorsqu'il dessinait les collections d'Hermès, de la mise en avant de l'équipe plutôt que d'une personne, des blouses de laboratoire blanches que tout le personnel porte, des étiquettes emblématiques,du rachat par  .... Non, ici, juste le choc des photos et une grosse envie de faire le pied de grue le 15 novembre.
 
  
Je reconnais que c'est agaçant ce système de mise en vente : la file, le ticket d'entrée, la ruée... On s'imagine au-dessus de la mêlée, pouffant devant un tel déchaînement. Puis, et je parle pour moi, ce n'est pas une valeur ajoutée, il faut en convenir. C'est humain. Terriblement. 
 
Alors, oui, j'en serai. Et vous ?
 
Et chuuut.... entre nous, Martin Margiela dont on a jamais vu le visage.... en fouinant un peu sur le net. J'ai trouvé...
 

mardi 23 octobre 2012

Sans les bras


 
 
Un manteau simplement posé sur les épaules... Le milieu de la mode a exhumé cette manière d'arborer les vestes. Depuis quelques saisons (ou années, je n’arrive pas à dater précisément.), on redécouvre cette façon élégante et jolie de se couvrir les épaules. Lorsque les températures varient au cours de la journée, pour éviter de le porter sur le bras ou pour instiller une dose d’allure faussement désuète, cette néofaçon d'envisager le port du manteau est séduisante.
 
J’ai immédiatement trouvé cela beau et touchant. Les souvenirs heureux de ma grand-maman qui, toujours, posait sa jaquette (un gilet en langage valaisan) ainsi. Pour sa ballade quotidienne, chez elle ou encore sur un banc dans son jardin. Elle n’aurait jamais osé le faire en ville. Cela aurait été, (autre temps, autres moeurs)  trop négligé. Par habitude (et, je l'avoue parce que les années avançant j'ai de plus en plus froid. ) chez moi ou sur ma terrasse, je pose un vieux gilet ainsi. Il m'arrive de l'entendre murmurer « y a un petit courant, fais attention au bas des reins ».
 
 
 

Un geste inné accompagne souvent cette tendance : les mains enserrent le col, à la naissance du cou. Il est contenu, pudique. Il y a dans ce mouvement, un charme suranné, quelque chose de doux. Lors du dernier défilé milanais de Raf Simons pour Jil Sander en mars, autant que les sublimes manteaux pastel ou framboise éclatée, la gestuelle d'une grâce infinie m’a touchée.   

Il m’a fallu un temps certain pour marcher aisément dans la rue avec un trench/un blazer et même un perf (c'tte folie) sur les épaules. J’ai tenté timidement dans l’anonymat d’une grande ville. Depuis, c’est devenu naturel. Ca ne tient ni trop chaud, ni trop froid, comme disaient les ancien. Mais il faut l'apprivoiser un peu...

 

mardi 16 octobre 2012

Ecouter ses copines


 
Dans un de ses commentaires, Louise, disait substantiellement qu’elle aimerait ne jamais parler de la marque mais uniquement du vêtement. Dans un élan d'idéal, je me convaincs que c'est ma seule attitude. Quelle auto-complaisance ! Bien souvent, nous sommes bel et bien conditionnés. Avec telle marque, nous entrons dans un cercle d’initiés, avec telle autre nous démontrons un statut ou encore notre amour du précieux, etc... 
Je fais des achats sympathiques en seconde main, je dégote des choses intéressantes en brocante ou en boutique vintage. Mais pour les chaussures, mes a priori sont tenaces. Je confesse bien ces deux "trucs" chez l'espagnol ou ces compensées du suédois (ouh, ça date !). Des échecs cuisants.

 
 
Un peu par hasard, un peu pour comprendre Anne (toujours stylée ET fan de cette chaîne de magasins suisses) j'ai traîné mes grolles (rooo, c'est d'un drôle !!) dans le Manor de Genève (qui ne ressemble en RIEN à celui de ma ville. En rien de rien !!!) .....
 

mardi 9 octobre 2012

La Poule et ses poussines


 
 
Vous savez qu’en dehors des blogs mode, de la mode et des défilés, il existe autre chose ;)))) ?  

D’avoir contemplé tant d’images, de styles, d’allures, de vêtements, de vitrines. D’avoir rencontré de si jolies personnes. D’avoir passé de chouettes moments avec un bon ami, deux soirées plus qu’agréables en bonne compagnie. D’avoir aperçu tant de filles si minces. Et bien, le retour (ajoutons la tristesse et la colère du vol) s’avère être une descente intérieure quelque peu délicate. Difficile de s’ajuster à son entourage, de passer du plein (du monde, du monde) au vide (travailler presque exclusivement seule), de moments égoïstes à St-Germain à la vie mouvementée d’une famille. Même si, ma famille me maintient les pieds bien ancrés sur la terre. Alors, j’ai rangé mes centaines de photos sans avoir envie de les montrer, très peu posté sur mon blog, pas regardé de street style (sauf Garance Doré). Comme je pense être saine d’esprit, je me recentre complètement sur le quotidien. Par besoin de digérer ce que j’ai emmagasiné. J’ai travaillé (beaucoup), fait réciter les devoirs (à la folie), marché (un peu) et …tricoté. Je profite de l’occasion pour vous parler de cette communauté que j’aime tendrement, les mamans qui bidouillent, comme je les appelle. 

En tête de file, la Garance Doré du crochet, des torsades, du tricot, et autres prodiges créatifs. La speedy Gonzalès de l’ouvrage. Vous la connaissez tous. La Poule. Cette fille a du style, du goût, créée des merveilles hallucinantes à une rapidité de guépard. Cela fait des années que je lis son blog, la langue pendante. Depuis cet été, grâce à Instagram j’ai la sensation de connaître un peu mieux son univers. Puis, grâce à ce réseau social, de fil en aiguilles (roooo, facile !) j’ai découvert Anne-Sophie (vous avez vu les sacs Cosi qu'elle fabrique de ses mimines ??), retrouvé Peggy, Marie, Emeline de la chouette boutique on-line Yume store, et j’en oublie….

Au diable la pudeur, j’aime vraiment beaucoup La Poule et ses comparses (rendons à César ce qui est à César, c’est ma Souricette qui m’avait connaître cette clique). Et vous savez ce que j’apprécie ?



vendredi 5 octobre 2012

The art of packing de Louis Vuitton

 
C'est l'histoire d'une fille un peu naïve ou trop confiante qui ne cadenasse jamais sa valise. Valise qu'elle dépose à l'entrée du wagon, esseulée ou presque. Mais que pourrait-il bien arriver dans un TGV ? La question ne l'effleure pas, ne lui a jamais traversé l'esprit. La fille, impatiente d'avaler ses 15 kilos de magazines achetés dans un kiosque de la gare de Lyon, s'installe à sa place réservée. Sans aucunes pensées pour son bagage. Les quelques heures de voyage sont toujours, pour elle, une douce transition entre ce qu'elle a vécu et sa vie de famille. Une bulle entre les deux univers.
 
Pour son travail, cette fille avait rencontré au printemps M. Frédéric Morch (papier paru dans le encore!). Il est responsable des commandes spéciales chez Louis Vuitton et également spécialiste en art d'emballer ses affaires. Ils avaient passé, ensemble,  quelques heures délicieuses dans un grand hôtel genevois. Elle garde en mémoire les précieux conseils de l'Art of Packing de la maison Vuitton. Depuis, elle empaquète ses affaires en s'imaginant jouer au Tetris comme lui avait expliqué l'expert layetier. Il avait aussi recommandé de "procéder par strates planes pour atteindre l'équilibre du bagage. " Ou encore que "ce qui ne bouge pas n'est pas froissé". Elle s'était appliquée à composer sa valise la veille du départ mais a déposé sa trousse de toilette sur le dessus des affaires (alors que le « lourd dessous » est une évidence). Oui, parce qu’une trousse de toilette, à fortiori pour une Fashion Week ça pèse !!
 
Après un accueil chaleureux de ses trois hommes, un excellent repas,  au moment de se démaquiller, elle découvre l’absence de sa trousse gonflée jusqu’à l’explosion de ses produits adorés (oui, adorés). Elle n’imagine pas une seconde que sa valise a été visitée. Le lendemain elle appelle l’hôtel, sms à sa rédactrice en chef qui a repris la même chambre. Rien. Mais elle espère encore jusqu’à ce que, l’après-midi, elle cherche ses lunettes de soleil (qu'elle se rappelait avec précision avoir déposées sur le dessus de la valise juste avant de prendre le taxi qui la menait à la gare). Envolées elles aussi. Et le soir, pour tamiser l’ambiance, elle se souvient de cette bougie reçue et une Diptyque, (presque) seul achat parisien. Elles aussi absentes...
 
Chipés aussi sa palette Chanel, l'eyeliner facile de Clarins le dernier Coco, le blush Orgasm de Nars qu’elle chérissait, embellisseur et anticernes, fond de teint chouchou, kit pour sourcils (!!), tous les soins du visage et des cheveux… Et ses pinceaux qu’elle avait pieusement, lentement acquis en quelques années. Etc etc… Se faire voler ses affaires de toilette, ce n’est pas comme une robe qui aurait été dérobée. C’est intime, c’est un peu secret, c’est ce naturel revendiqué qui ne l’est pas (plus) tant que ça !!
 
 

mardi 2 octobre 2012

Un dernier sweat (kenzo) et j'arrête

 
Le sweat est le nouveau pull en V qui se manie aisément à toutes les sauces. Ce n'est plus celui que l'on enfilait le week-end ou le soir pour traînasser à la maison. C'est fou comme un vêtement que l'on reléguait il n'y a pas si longtemps que ça dans la catégorie des pièces honteuses (au mieux doudou) peut, grâce à l'habileté de certains, glisser de l'ombre à la lumière.
 
On sait que l'on a une certaine expérience de la vie (un âge qu'on ne peut malheureusement plus renier!!) lorsque l'on voit renaître de ses cendres un vêtement que l'on croyait enterré à jamais (bon, pas exactement identique. Il est revisité et blablabli et blablabal...). Selon la période (mal dans sa peau ou grand amour, joie ou rupture...;) que l'on vivait. Ces vêtements-là on ne veut même plus les reporter. C'est inimaginable pour moi, d'envisager sereinement ce qui touche à la fin des années 80 (le blazer super-épaulé, le collier sur le chemisier fermé, le blouson chevignon, la combi Naf-Naf), c'est parfait sur les autres mais impossible d'y glisser un bout de moi dedans. Et pourtant c'est à cet âge-là que j'ai commencé à envahir les murs de ma chambre de photos de mode des magazines (à ce moment-là aussi où le doute doute sur une éventuelle attirance féminine questionnait quiconque franchissant le pas de ma grotte d'ado).
 

(aparté photo - je sais ça ne se fait plus la photo devant le miroir. Sauf événement exceptionnel (ben voyons), vous ne me verrez quasi plus ici. Instagram remplit parfaitement son rôle de partage et probablement qu'il comble quelque chose !!).
 
Mais le sweat, le sweat c'est l'enfance, ou juste un poil avant la puberté. C'était l'insouciance absolue. Je grimpais aux arbres, j'étais Fantomette/membre du Club des Cinq/Alice la détective/coéquipière du commandant Cousteau, je lisais des kilomètres de bouquins, je serai écrivain ou alors prof ou journaliste. J'avais des idées plein les poches.
 
J'ai une tendresse immense pour les sweats. Pour les bons souvenirs qu'ils charrient lorsque je les enfile. Plus besoin de les cacher. C'est une mine de tendresse.

lundi 1 octobre 2012

Les yeux et les lèvres chez Guy Laroche et Rochas


La bande-son de l'été 2013 pourrait être, et pardonnez mes références populaires, "Femmes je vous aime" de Julien Clerc. Mercredi dernier, deuxième jour de la Fashion Week parisienne, chez Guy Laroche et Rochas, deux visions de la Femme. Une seule ode, la féminité libérée.


Chez Guy Laroche, elle est sophistiquée, sensuelle et mystérieuse. La chevelure crantée tombe sur le côté, le regard est charbonneux, les décolletés de face ou de dos riment avec élégance et érotisme contenu. 


Chez Rochas, elle est joyeuse et libre. Sans minauderies.


Les lunettes rondes attestent sa gaieté, un bandeau qui tombe en visière, de grosses fleurs dans les cheveux qui entonnent de la coquetterie étudiée plutôt qu'un laisser-aller  peace and love, une queue de cheval basse et lâche.


La bouche, comme un coquelicot épanoui.



mardi 25 septembre 2012

Un sweat Zoe Karssen comme doudou



Hier une copine m'écrivait "faut toujours que je râle c'est mon côté français"... Au début j'ai souri, puis je me suis rapellée de ma journée à "piailler"car je pars pour la Fashion Week.....

- j'ai rien à me mettre. Du Isabel Marant mais il faudrait les fringues pas encore sorties, du Maje, du Sandro, du.... pffff trop banal... De l'exceptionnel ou du vintagede malade ou comme moi, du passe-partout. Ce sweat, Zoé Karssen, gris d'amour qui même à Genève (!!!) fait sensation (!!!) ne sera qu'une misérable pelure... 
- je vais courir comme une folle. En talons c'est l'enfer terrestre. Colère, plus les Nike/APC - pleurs - me suis rabattue sur des...Veja... J'en pouvais plus des New Balance. Là je commence à regretter.
- les soirées où tu y vas seule, c'est un enfer. En mars dernier, magnifique soirée dans une ambassade (je crois), toutes les personnes en vue (les russes (pas le temps de chercher leur noms, celles qui sont photographiées par une cour, Carolina Issa, même Nicole Kidmann... Et moi, perdue, une coupe à la main, habillée comme une vitre, d'ailleurs j'étais une vitre transparente au milieu des Heeeey... A 20h55 j'ai foncé chez Monop et j'ai fini sur mon lit avec une salade de carottes...
- Une fois j'ai dormi dans la chambre voisine  de deux lapins excités comme des puces qui s'en sont donné à coeur joie des HEEEUUUUREEEES. A 4 heures du matin, pour couvrir le bruit, j'ai lavé mes cheveux. Il faut des heures pour qu'ils sèchent. J'ai dormi. Assise. Je ne vous dis pas ma tête au petit matin. (j'ai bien regardé qui étaient la tigresse et le lion. Ch'sais pas si c'était l'effet du Viagra, mais bien 60 ans les cocos... )
- c'est jamais le bon moment, mon petitt a plein d'examens, il est dyslexique et je le materne un peu trop. Tristesse.
- je suis moche, grosse (plus de 55 kilos pour mon mètre 74, c'est grosse), vieille (acide hyalorunique et cie sont légion.)
- j'avais payé un sac, grand en cuir noir, ben.... je ne l'ai pas reçu 8 jours après le paiement.... suis énervée mais énervée.... Vais prendre un tote bag en coton ;(
- j'ai eu la bonne idée de me couper les cheveux et de faire une colo maison. Mon grand m'appelle "poil de carotte"....


Et donc en lisant les mots de l'email de ma copine, je me suis dit que héééé hooo, j'allais prendre l'air ailleurs, m'en mettre plein les yeux dans les défilés, toucher des tissus dans les showrooms, inspirer, m'inspirer, mirer des vitrines que je ne vois JAMAIS chez moi, aller chez Monop (gros délire, pas le temps de faire du shopping - euh.... les boutiques Isabel Marant et Jérôme Dreyfuss sont juste à côté de mon hôtel... pas de ma faute, c'est ma rédac chef qui l'a choisi), je vais revoir des copines, rencontrer de nouvelles avec qui l'on papote par email depuis longtemps, et j'y vais pour travailler, pour ramener des idées pour des articles, ...
 

mardi 18 septembre 2012

Frenzy & Vertigo de Chanel

 
J'avais griffonné bon nombre de lignes pour vous parler de mon gros coup de coeur de ces derniers temps, de mon amour immodéré pour les ongles impeccables, de ma faiblesse pour les flacons, de ma manière de m'offrir du luxe (présentement la petite veste noire ou le 2.55 XL ne sont pas envisageables). Puis je me suis souvenue qu'il y a longtemps, je vous avais raconté (ici !) ma quête du vernis parfait (tiens, c'était aussi un Chanel) et que je n'allais pas en rajouter une couche (!!), les photos (et ma première formidable photo animée) suffiraient.
 
gif maker

Mourance pour Frenzy (qui dans la veine beige se bat en duel avec Particulière). Je le porte une semaine sur deux, il a une très bonne tenue (même pour moi qui n'utilise pas de gants pour les réjouissances ménagères). Ils ont fait assez fort cette saison chez Chanel, en composant une seconde teinte tout aussi attirante. Vertigo qui a un effet hypnotisant (c'est pas noir, c'est pas violet, ça change de mes rouge habituels).



lundi 17 septembre 2012

Hamilton & moi


 
On pense (à tort) que porter un chapeau est aussi simple que chausser des baskets (par les temps qui courent, immanquables ces pompes). Tellement habitués que nous sommes à regarder des magazines, des blogs, des sites. Dans la vraie vie (hors des grandes villes), même un banal chapeau n'est pas une mince affaire.

Le chapeau hivernal j'y pensais depuis des lustres, sans le chercher à tout prix. J'attendais qu'il me tombe tout cuit sur la tête. C'est chez le chapelier d'Isabelle, alors que je venais de choisir mon premier Panama, que mon regard a été attiré par ce feutre. Je vous jure, le temps s'est ralenti... Je l'ai posé, et même s'il était déraisonnable de me l'offrir, j'avais trouvé MON chapeau. Ma copine devisait avec le maître des lieux (il lui racontait la livraison épique du chapeau de Naomi Campbell lors du mariage du Prince Albert et de Charlène.). J'étais (pour une fois) muette. Ce n'était pas qu'il m'aille ou non, c'était comme une rencontre. Elle m'a dit "il est pour toi, celui-là".

 
Cet achat restera marqué pour toujours dans ma mémoire, (j'étais presque le chien de Royal Canin qui courait au ralenti à travers champs). J'ai envie de garder en mémoire l'odeur des préliminaires estivaux, le temps radieux de Menton, le rire cristallin d'Isabelle. Peut-être qu'il deviendra un de ces objets de transmission, étoffé d'anecdotes à mesure que les années avancent. Je crânerais un peu devant mes petits-enfants en murmurant, les yeux mouillés "j'étais au bord de la mer avec ma copine styliste, vous savez, ..... "

J'omettrais de dire que lorsque je l'ai exhumé, un jour pluvieux de septembre, alors que je jubilais de cette occasion tombée du ciel, pour le sortir de sa boîte...
 

lundi 10 septembre 2012

Bon marché ne rime pas avec foiré


C'est bien connu, on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. C'est pareil, lorsque deux hommes s'allient contre vous et tentent de prouver par A+B que vous êtes une victime consentante du marketing, en donnant du "ma pauvre" chaque deux phrases. Au bout de 15 minutes de palabres des deux coqs (mon mari et mon frère), j'ai pensé très fort que "le sage ne dit pas ce qu'il sait et le sot ne sait pas ce qu'il dit". Nous étions, tous les trois, un cas d'école. A savoir, le langage de sourds...
 
A la guerre comme à la guerre, j'ai posé sur la table un sweat gris. Les ignares pensaient que c'était le fameux Zoé Karssen (qui a été livré au moment même où j'écrivais ce post et dont j'abreuve Instagram de clichés de la bête)... Ils avaient le sourire des vainqueurs "t'aimes ce truc pour la marque et c'est tout"...
 
H&M, brodé, 85 % coton, 15% viscose, un prix riquiqui.... Un ange a passé... quelques secondes. Ils ont amené au centre des débats la cosmétique et mon affection pour le packaging. Je ne pouvais nier l'évidence, oui, je craque souvent pour l'emballage, mais pas que.

 
 
Le bonheur avec les produits à portée de bourse :