Je préviens, ce sera blabla, pas de photo. Faut que ça sorte...
A lire les titres des magazines féminins, on dirait qu'avoir 40 ans (s'en approcher ou dépasser un peu), c'est en vrac et au choix, contracter une maladie incurable, un truc d'initiés, un point inexorable dans le temps, une aventure à la Mike Horn...
Et bien, ras-le-bol ! 40 ans c'est la continuation de celle que tu as toujours été. Avec du mieux, du bon et quelques petites bizarreries dont on s'accommode (une boule qui pousse quasi en une nuit au-dessus du jeans, des yeux gonflés le matin (on dit pas bouffis s'il vous plaît), des bras qui deviennent des ailes (de Batman pas d'ange), des réveils difficiles après une nuit arrosée, les plats genre fondue à reléguer le midi et deux fois l'an maxi). A part ça, j'ai envie de dire qu'avoir 40 ans est bien plus jouissif que 20.
T'as rayé les cons de ta liste d'invités obligatoires (t'as pas de temps à perdre), les amitiés toxiques, balayées (tiens j'ai pensé à toi, une crème anti-cellulite...textuellement un jour d'anni), les bons moments tu les pressens et tu les figes dans ta tête (les regrets c'est insupportable), tu changes de boulot (en Suisse, la retraite est à 65 ans), tu fais ce que tu veux sans penser au qu'en-dira-t-on (ici c'est pas forcément gagné mais je me soigne), si tu avais su que les défauts qui pourrissaient ton adolescence s'évanouiraient un jour (Méthode Coué ou simplement apprivoisement, et ce qui suit est véridique : les plus grosses railleries ont été la quasi absence de poils, mon nez, mes cheveux)... bref tu as fait des choix que t'assumes.
Modeusement parlant, parce que bon ben c'est pas un blog-psycho, ici. Aucune limite. N'en déplaise à Sophie Fontanel dans le Elle de cette semaine, les tisch à message (surtout David Bowie), avec une veste de smocking c'est trop bon, trop drôle. Tout est portable, effectivement elle (SF) a raison sur la manière d'apprêter le vêtement. Mais il ne faut pas rêver. Celles qui n'ont jamais su ne vont pas se réveiller à l'aube de la quarantaine, frémissantes et stylées. Quoique, parfois, voire souvent on se bonifie. Les bombasse à 15 ans le restent rarement. A 40 ans, la matière prime sur la quantité (j'dis pareil pour les câlins), de bons basics associés à du cheap mais chic, un peu rock, un peu trendy, un peu casual. Une femme multiple, changeante. A bas les codes, les diktats, les faut, faut pas, faux pas... En général, on a acquis un style ou presque, on a apprivoisé son corps, on devine, on sent ce qui nous convient ou pas. Rien de pire que de commencer à se questionner sur l'âge. C'est mettre sur nos épaules, des futilités embarrassantes.
Les erreurs que je vois autour de moi. Ce sont les filles qui n'ont pas dépassé les années 90. A la limite elles seraient restées bloquées en 80, elles pourraient être branchées. Je ne vais pas édicter une liste, ce serait du jugement. Mais... si j'ai de l'affection pour la maladresse, j'en ai moins pour le mauvais goût. Et comment définir le mauvais goût ? En gros quand même (je ne sais pas me taire), le nail art, les mèches tigrées sur cheveux lisses, les coupes trop desctucturées, les Crocs, les Birkenstock, les Guess girls (oui à 40 ans c'est un peu ouff), le skaï, les bottes pointues en plastic, le décoloré sur cheveux longs alourdis par une grosse franche brushée à l'intérieur, le fond teint posé tel un plâtre, le trait de crayon bien affûté au ras des cils, liste non exhaustive...
Vous en conviendrez, ces mêmes exemples sur une fille de 10 ou 20 ans de moins la rendraient également vulgaire et peu distinguée.
C'est bien ce que je disais. 40 ans, 20 ans. Pourquoi parler d'âge.... la différence est qu'à 40 ans on a moins d'excuses, c'est tout !