jeudi 15 novembre 2012

Sarah babille tire sa révérence




Depuis le 20 novembre 2012, j'écris sur le  Révérencieux. Au plaisir de vous y retrouver.

Je tourne et retourne les mots dans ma tête, j'ai une boule dans le creux du ventre. Comment vous dire Adieu, vous dire que derrière chaque commentaire, chaque mail il y avait quelqu'un : vous. Je l'ai dit, je le redis, sans vous Sarah babille n'aurait jamais tenu ces plus de quatre années.

C'est un Adieu vers ailleurs. Depuis longtemps, les photos de soi me dérangent, depuis longtemps je souhaitais un JE universel, un JE moins narcissique. Vous raconter du moins banal, partager certaines expériences, illustrer plus élégamment mes billets. Il n'y avait pas de vraie lassitude, simplement une envie d'autre chose.

Pour renaître, il faut parfois mourir...

Je ne vais pas bien loin. Bloguer est un souffle indispensable. J'aime cette forme de communication, la spontanéité, le contact avec vous, les liens arachnéens et amicaux qui se sont tissés. De lecteur en lectrice, vous m'avez tant apporté. Je suis éprise, droguée, shootée aux blogs et au web. Une journée sans eux est une journée un peu moins jolie que les autres.

Remercier chacun est impossible, prenez ces mots pour vous. Une tendresse particulière et indéfectible pour Renata Libal et Stéphane Bonvin qui ont cru en moi et qui, en observant mes babillages m'ont tendu la main. Ils ont été des maîtres de stage idéaux. Je leur dois ma reconversion professionnelle. Et sans vous, non plus, cela n'aurait pas été possible.


Un nouveau projet s'ouvre très bientôt. Je l'ai sous-entendu ci et là. Nous serons deux, Anne et moi, à tenir et entretenir un site. Nous aimons les blogs et croyons de toutes nos tripes qu'aujourd'hui il est un média à part entière. Plus un pis aller dans l'univers de la presse. Vous découvrirez notre nouveau chez-nous, très bientôt. Je vous donnerai le lien dès qu'il sera en ligne. 

J'ai le coeur étreint mais également joyeux. C'était un temps heureux mais le meilleur est toujours devant nous, non ?

Merci infiniment. A bientôt. Je l'espère...


 Une dernière légende ;)) Chemise Marni pour H&M  (tellement 2011 !!)
Bague Marianne Timperman (c'était mon 4ème post !) 

Edit : La tristesse !!! Lors d'une manipulation le 21 novembre j'ai supprimé TOUS vos nombreux et touchants commentaires. Je suis défaite et m'en excuse ;(((

lundi 12 novembre 2012

la chemise blanche et le liseré rouge


Avec les vêtements, nous aimons cette citation,  "si la montagne ne vient pas à toi va à la montagne". On l'applique chaque fois que nous nous démenons pour dénicher une pièce (je veux le même qu'elle, que dans l'Officiel, ...). Surtout les décentrées des boutiques.

Pour une chemise, 6 villes, des sites en ligne et même le siège de la créatrice avaient brandi les mots qui assomment, "rupture de stock". J'avais mis plus d'énergie que pour remplir la déclaration d'impôts, je vous jure. Je la voulais ardemment, cette choselette. J'ai fini par capituler, sans l'oublier pour autant.

Menton, fin juin en début de soirée. L'atmosphère estivale est des plus délicieuses, nous sommes invitées à prendre le thé chez Marie-Thérèse. Je me réjouissais. Quelques années, qu'Isabelle parle de l'une à l'autre. Les amis des amis ont spontanément notre sympathie, Marie-Thérèse est douce (et stylée), nous fait entrer dans son atelier.... Yeux de merlan frit, bouche de poisson mort... Elle était là, pendue sur un cintre. A m'attendre... J'ai failli faire un double salto arrière. Je me suis retenue.

Parmi les trésors de Marie-Thérèse, j'ai ramené une autre chemise blanche. Au plastron incroyablement soigné. Pas un défaut. Elle n'attend que des boutons. "Si la montagne...... ;))

vendredi 9 novembre 2012

Pourtant je n'en voulais pas de Sébastien Tellier



Sébastien Tellier, grand prêtre des anticipations de tendances  et le groupe versaillais Saint Michel  seront ce soir à l'Espace Julien.


J'avais décidé, sciemment que jââââmais je n'écouterai (il n'y avait, croyais-je, aucune condition à mon affirmation têtue) Sébastien Tellier. 

J'avais des idées toutes faites sur ce personnage qu'il surjoue, sur sa manie de balancer des punchlines, sur ce type qu'il s'était façonné. Ses mises en scène provocatrices, la masturbation même bien filmée ne m'excite pas tant que ça (le clip ici). Quant à lui, je ne pouvais dire s'il était beau ou laid, ses allures de gros bûcheron étaient attirantes mais je trouvais tout cela tellement travaillé que ça ne pouvait que sonner faux.  Ses lunettes, ses costumes, ses provocs, ses airs messianiques, ses tifs cradingues, Christophe (??!). En résumé, et lui et le tapage médiatique auquel il avait droit m'insupportaient. Je n'ai donc jamais écouté Sébastien Tellier. Religieusement, je zappais lorsqu'il passait à la radio, à la télé. Je lisais ses interviews juste pour le titre du magazine ou le journaliste, jamais pour lui. Croyais-je... Autant de répulsion ne pouvait que cacher un intérêt refoulé. Je pérorais lors de repas entre amis pourtant mélomanes : que du pipeau, du fake ce mec, vous vous faites avoir par le marketing...

Sébastien Tellier

Et ce matin... ce matin... J'ai entendu ça.... (je vous conseille cette version enregistrée dans les locaux de Couleur 3 - La Ritournelle vers la 37ème minute, mais tout le reste est bon !)... La musique passe en fond, je suis concentrée sur un travail, j'entends mais n'écoute pas. Puis, c'est arrivé... Une émotion au-delà des larmes, les frissons à l'intérieur de soi, le corps aux aguets, le cerveau focalisé sur la musique.... Comment vous dire.. tout se passait à l'intérieur. Ce qu'il y a de vicieux avec la musique est qu'elle s'insinue et qu'elle grave des moments précis. Le portrait d'un homme magnifique que je suis en train d'écrire (sortie en février ! je ne peux rien dire pour le moment) sera irrévocablement associé à..

Sébastien Tellier, si je m'attendais... C'est archi-mélodieux, forcément avec un titre comme ça, "La Ritournelle". Un piège à filles ou de la poésie ? Je n'avais prêté garde qu'à l'emballage alors qu'il y avait une âme dans ses chansons et musiques...


 J'aime bien aussi cette version

Bercée depuis ce matin par la version de Couleur 3 de "La Ritournelle",  je me dis que

jeudi 8 novembre 2012

Se sentir neuf


Il arrive que les filles les plus formidables de la terre (vous, moi ;)) vivent des moments qui nouent le creux du ventre. Je ne parle pas de contrariétés comme un ongle cassé ou la rupture de stock d'un article de Zara. Ni d'un désabonnement sur Instagram ou d'une remarque désobligeante sur ton air fatigué (traduction : bien marqués tes sillons nasogéniens), tes gamins vifs (traduction : les chiens ne font pas des chats, t'étais infernale), ta tenue intellectuelle (traduction : t'es une adepte mormone), ta curiosité littéraire (traduction : quoiiii ? tu lis ce torchon Cinquante nuances de Grey ?? / en vrai, c'est moi qui ai eu ce préjugé ;()

Lorsque la douleur émotionnelle, surtout et en particulier lorsqu'elle touche à nos petiots, surgit dans nos vies bien rangées, il y a mille façons de réagir. (ma vie, mon oeuvre on s'en fiche, juste que mon fils a eu la mâchoire cassée ce week-end)

La pragmatique analyse froidement à la situation. La sensible à outrance (moi) frise l'évanouissement en voyant son Petiot blessé physiquement. La mère sur-protectrice poule (moi) est à deux doigts de casser la figure de ceux qui touchent un cheveux de leur progéniture.  La super-zen (un jouuur, un jour peut-être) agit sans s'agiter. Malgré nos différences, on évite rarement les symptômes liés aux soucis affectifs : je mange rien, je me rue sur du vin/chips/chocolat/vin/salami/biscuits, je ne dors plus, je pleure, je suis en colère, etc....

A un moment, il faut SORTIR de ces méandres qui nous rendent peu amènes et presque défaillants. Chacun ses méthodes, la mienne : nettoyage et manucure (ce qui fait du bien à l'extérieur fait du bien à l'intérieur).

Rien ne vaut pour moi, le repli dans mon cocon familial, des amis présents et un bain, si possible accompagné de chouchoutage égoïste. 

Ça semble idiot, n'est-ce pas ?

Comme dit ma copine Anne, "après tu te sens toute neuve". C'est joliment dit, non ?