Je crois m'y habituer, comme une douleur qu'on oublie après la délivrance. Et pourtant, chaque année, invariablement, je me retrouve tétanisée. Le froid ne pétrifie pas uniquement mes membres mais également mes envies modeuses. Entre ce qu'il faut et ce que je veux, un abîme. Rien n'est moins excitant que l'achat obligatoire. De toute manière je n'ai jamais su composer avec les devoirs et les contraintes.
Les bottes qui me filent des frissons ne sont pas compatibles avec un budget familial. Les UGG... vous savez ce que j'en pense (oui oui, je sais que c'est formidable, tout ça. Et je pressens qu'il ne faut pas que j'enfile un orteil dans ces...choses, sinon je suis perdue). Les Hunter, des années lumière après l'Anglaise me font des roucoulades mielleuses. On peut également ajouter des chaussettes qu'on retourne sur la tige. Trop bien ! Je me dis que je pourrais sauter dans les flaques avec élégance en me prenant pour une rockeuse (que je ne serai jamais).