lundi 29 octobre 2012

Laisser une trace


 
Ce week-end, le froid et quelques flocons ont signé la fin du superbe été indien que nous avons eu la joie de vivre ces dernières semaines. Toujours, pour moi, lors de cette arrivée attendue mais peu désirée, un léger vague à l'âme s'installe doucement.  Pas désagréable, juste un brin nostalgique.

Sans raison, j'ai pensé à la transmission. Lorsque l'on est parents, inévitablement, on y songe de temps à autre. En fait, ce n'était pas un hasard, j'étais dans la salle de bains.  Il y avait ces produits Le Petit Marseillais. Produits qui, après la valse des Mustela et des bains sous surveillance, sont devenus coutumiers de la cabine de douche. Ce n'est pas franchement glamour (et pas sponsorisé!!), accessible, banal, et pourtant je les aime, ces bouteilles colorées. 

A plusieurs reprises, j'ai parlé sur ce blog de l'importance vivace, vivante presque, des odeurs. Mes fils, au sortir de leur toilette, surtout si un nouveau-venu flacon a remplacé l'habituel (packs de 3 ! ça dure... ;)), j'ai droit à des remarques sur l'odeur trop féminine ou "trop bonne"... Rien de bien extraordinaire, des mots dits au passage, entre deux portes. L'air de rien, peut-être qu'un jour, ces senteurs seront pour eux des Madeleine. Des effluves aux goûts de l'enfance, des souvenirs heureux, je l'espère, de notre vie familiale... 

Qui n'a jamais, des images qui remontent, la gorge qui se serre ou au contraire les yeux qui s'éclairent, simplement en respirant une odeur de notre enfance. L'objet également, sa forme, la typo caractéristique qui, à leur simple vue, ramènent à nous un temps pas si lointain.... 

La simplicité quotidienne n'est pas si innocente.


Bon lundi, bonnes vacances également... 
Je vous embrasse...


8 commentaires:

Valérie de Metz a dit…

Je fonctionne beaucoup aux odeurs. Parfois un parfum, une odeur fugace sentie me renvoient en enfance, ou encore en vacances, me rappellent des souvenirs heureux. Ces derniers jours j'ai avec délices épluché la première clémentine de la saison. L'odeur caractéristique, j'ai 4 ans je suis chez ma Mamie, il fait chaud dans la cuisine, il y a un gateau dans le four. Et puis le parfum de la cannelle, la compote de pommes qui cuit. En été le romarin me propulse immédiatement en Provence, écrasée de soleil et de chaleur.
Et parfois je croise quelqu'un qui porte Chanel n°5, et là, c'est la gorge qui se serre et les larmes qui montent. A jamais, ce parfum restera celui de ma Mamie (encore elle, décidément...) et je sais que jamais je ne pourrais le porter. Ma vie est faite de petites madeleines...

Angie a dit…

Le châtaigne-pistache est une tuerie, selon moi.

Céleste a dit…

Aaaah, les "Madeleines"...pour moi, ces photographies olfactives sont aussi évocatrices de souvenirs que les 41 (!) ans d'albums photos classés chez mes parents... Et j'espère bien constituer un aussi grand "catalogue" pour mes filles, à coup de Mustela, guerlinades, gâteaux et autres pot-au-feu... allez, bientôt les feux de bois, le sapin et autres biscuits de Noël... L'hiver a aussi du bon :)
des bises depuis...le boulot (oups!)

Anonyme a dit…

Pour mémoire non olfactive (encore que le vieux papier d'un volume longtemps perdu sent les relents humides de cul-de basse-fosse, remugles inséparables des vieilles baraques ), bref quoi de mieux qu'un extrait de Madeleine, ce bon Marcel écrivait il y a un siècle :

Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. (....) Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913.

Sûr que nos progénitures se souviendront au détour d'une odeur captée de mille et une choses de leur enfance, après tout ce sont de parfaits petits mammifères qui se snifaient dans le cou de leur mère. Mais est-ce qu' on transmet volontairement une odeur précise (comme le savon), la question est pertinente, je n'en sais rien et je me la suis souvent posée.


PS Oui, parfaitement, la même Alba lectrice assidue du délicieux blog "Accro de la mode".

Alba Graciosa

Ôde a dit…

Ayant une fille et un fils... En général, l'une est contente : ça sent bon !!! Et l'autre rétorque : je ne suis pas une fille !!! Donc maintenant, je fais TRES attenton dans le choix des parfums des gels douche !!! Il serait capable de me dire "je me lave plus tant que c'est un parfum de filles" (super excuse car c'est de son âge) !!! Mais je change toujours de marque, donc pas moyen de prendre ce genre d'habitude...

Anaïk a dit…

Tu sais que je partage ton avis sur le pouvoir des odeurs, rien qu'en évoquant Mustela, tu m'as replongée 8 ans en arrière, il suffit que je sente ce doux parfum sur un bébén pour avoir l'impression nostalgique que c'est le mien.
Maintenant, ma fille arrache les échantillons de parfums dans mes magazines, t'imagines quand elle tombe sur Angel, c'est pas tout à fait une odeur que j'aimerai lui transmettre !
Bientôt le vin chaud, nos orangettes confites, du foie gras maison, autant de petits plaisirs d'hiver réconfortants

Balibulle a dit…

Nous avons mais EXACTEMENT le même top 3 du Petit Marseillais toi et moi dans la douche. Ce sont les trois flacons que j'achète sans discontinuer pour cet automne...

Unknown a dit…

Valérie : Oh ! oui, une clémentine, de la cannelle et c'est la fin de l'automne. Un parfum qui émeut aux larmes... ou qui plonge dans le passé. des bises ma belle.

Angie : ;))

Céleste : Tu es une merveilleuse maman ;) et ta famille semble un vrai cocon.

Alba : QUe ça me touche que tu me parles de Marcel Proust... merci merci ;)

Ode : Alors là, je vois exactement de quoi tu parles. D'où plusierus flacons dans les salles de bains... ;)

Anaïk : dès que je fis les orangettes confites ou le foie gras, c'est à toi que je pense... ce matin de décembre, au téléphone où tu me donnais tous les détails de la recette ;)

Balibulle : Tu as testé celui à l'amande (grand adeptre de l'amande) je e l'ai pas trouvé dans mon mag habituel.