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Il y a quelque temps, alors que je parlais d'elle, les yeux pétillants, les verbes et les adjectifs trop lents par rapport à mon esprit qui s'emballait, une personne me dit "c'est pathétique l'admiration". Le (gros) mot était lâché : ADMIRATION. Comme s'il était dévalorisant, désuet, ringard, impudique ou que sais-je d'être émerveillé par un être humain. Dans l'admiration il n'y a ni vénération, ni idolâtrie. C'est une forme d'estime bienveillante.
Une opportunité m'a été offerte de travailler et de côtoyer cette femme, que je suis donc, depuis sa période Canal +. Au contact tangible de la personne admirée, on ne se retrouve pas pantelant, elle ne perd rien de sa superbe. D'autant que la réalité dépassait mes projections imaginaires. En vrai, elle est encore mieux que ce que je m'étais créée comme image.
Dire que je me reconnais en Sophie Fontanel serait d'une prétention inconcevable. Mais ce qu'elle publie, je le ressens, en vrai, à l'intérieur. Ces écrits sont un porte-parole de mes émotions. Et sa personnalité touchante et humble malgré son statut sont une sacrée leçon de vie.
Sophie n'est plus une image, c'est quelqu'un avec qui je tâtonne, parce que la familiarité n'est pas à l'ordre du jour. Les prémices de l'apprivoisement et la retenue me demandent du contrôle, moi la spontanée qui ne réfléchis pas assez avant de parler. Si vous saviez ce que j'ai osé lui dire ! Elle sait tellement mettre à l'aise la personne en face d'elle qu'on a la sensation d'être avec une amie.
Il y a dans nos échanges de la gêne et de la tendresse (c'est mon ressenti, hein !). J'ai l'impression d'être un nouveau-né qui regarde une adulte qu'il aime sans savoir ni comprendre pourquoi. D'une manière innée.
Je repense souvent à l'aigreur de cette femme qui parlait de pathétisme, à Sophie qui est son parfait opposé et je me dis qu'admirer est une flamme qui ne vacille pas. Au contraire, elle dissémine un peu de sa lumière. Un phare qui brille au loin et qui montre le chemin.
Je n'en reviens toujours pas de la belle personne qu'elle est !
P.S La photo est une interview que j'ai faite pour le quotidien de ma région, Le Nouvelliste (journal dont les pages mortuaires avaient inspiré une oeuvre, Les Suisses morts, à Christian Boltanski.).
24 commentaires:
Et bien, c'est encore mieux qu'une déclaration d'amour! Récemment, je discutais avec une personne qui m'est chère et qui me parlait de son attachement très profond à sa maman vieillissante. En l'entendant, j'ai tout de suite pensé à tes mots sur le bouquin de S. Fontanel et ai courru l'acheter pour le lui offrir.merci de me l'avoir fait découvrir!
Quel beau texte !
j'adoooore Sophie Fontanel qui est tellement drôle et dont j'avais beaucoup aimé le livre "l'amour dans la vie des gens". je suis super touchée par ce nouveau livre que je n'ai pas encore lu. J'ai une amie qui s'est très lgtps occupée de ses parents très malades et elle a le même genre de pêche, d'humour et de récit décalé (j'imagine).
Je ne trouve absolument rien de "pathétique" à l'admiration ?!
je dirais même plus: non seulement L'admiration n'est pas pathétique, mais elle est très sélective, même si, justement, on ne peut qu'admirer des gens dans lesquels ont se reconnaît un tout petit peu (sinon, c'est de l'idolâtrie distanciée, et ça n'a rien à voir) On n'admire pas n'importe qui. Et donc on admire souvent TRES peu de gens. Moi, il suffit que je lise ce qu'elle a écrit hier sur Inès de la Fressange, pour me sentir "habitée" par ce qu'elle dit, et pour la ranger parmi les gens qui "forcent l'admiration". On ne peut pas faire autrement.
Idem que Jicky. J'ai beaucoup aimé son texte à propos d'Inès de la Fressange... Pouvoir admirer quelqu'un c'est un cadeau, ce n'est pas donné à tout le monde de rencontrer des gens admirables. Non ?
Admirer quelqu'un c'est la plus belle preuve d'amour que l'on peux donner. Souvent malheureusement c'est plus l'envie ou la convoitise et là ceux ne sont que des sentiments négatifs, tu l'aime tu le dis tu me montre c'est génial !!
Je rejoins tout à fait Pinassotte et ce que tu dis sur la bienveillance liée à l'admiration. J'envie ton talent d'écriture, tu le sais (pardon, je radote) dans le sens positif du terme dans le sens où je me nourris avec délice de chacun de tes billets. Encore bravo pour ton article !
C'est pas un post, c'est une sérénade : ) c'est beau l'amour ! je m'en vais faire un texte pareil sur Sarko : )
L'admiration est admirable, c'est une force, un moteur ; c'est l'idolatrerie qui est, si ce n'est pathétique (faut pas pousser non plus), gênante, déplacée.
Spiruline : Je le conseille les yeux fermés. Et toi, tu l'as lu ?
Helenem : Oui l'amour dans la vie des gesn... oui !
Jicky : Mais oui, ma Jicky, c'est ça. Rien avoir avec l'idôlatrie ou l'amour passionnel et démesuré. Il y a longtemps que je voulais écrire cela, je me gênais puis je me suis dit, mince. C'est difficile à décrire, amis tu l'as parfaitement compris. Pendant que j'écrivais (mais n'ai pas voulu le dire dans le post), je me disais que les rares personnes que j'admirais c'était pour leur intellect (Simon Baker dont j'en parle à tort et à travers, c'est pour le fun c'est drôle, c'est midinette, mais c'est vide, tu vois ?) tandis que certains écrivains ou personne de ma vraie vie c'est toujours pour ce qu'ils ont dans leur tête... ou ce qu'ils font avec leur Etre, sans le paraître... oui, il est tard !!!
Modebea : Ah ! ce texte. Alors que je n'aime pas comemtner la première chez elle (je sens un peu la horde ou j'attends l'inspiration ou je laisse son billet traîner dans un coin de ma t^te), là j'ai, spontanément, pianoté.. Et oui, jamais je n'aurai pensé rencontrer quelqeu'un que j'apprécie depuis si longtemps. Mais le monde est petit, la presse aussi et les blogs créent cette promiscuité des possibles, non ? ;)
Pinassotte : Je n'irai pas jusqu'à l'amour, c'est trop fort ! C'est autre chose. Parfois c'est lié, parfois pas. En même temps, en te répondant, en lisant el comm de M1, je me dis que je n'aurais pas dû....
Anaïk : Merci ma caille ;) des fosi je brode, mais là, tu sais bien que ce n'est pas le cas ;)
M1 : C'est pas mal une sérénade bien que ce n'était aps dans ce registre que je pensais faire passer le message. si tu admires le Sarto, je veux être aussi bonne que Marc Lévy !!!!
Spiruline : Je le conseille les yeux fermés. Et toi, tu l'as lu ?
Helenem : Oui l'amour dans la vie des gesn... oui !
Jicky : Mais oui, ma Jicky, c'est ça. Rien avoir avec l'idôlatrie ou l'amour passionnel et démesuré. Il y a longtemps que je voulais écrire cela, je me gênais puis je me suis dit, mince. C'est difficile à décrire, amis tu l'as parfaitement compris. Pendant que j'écrivais (mais n'ai pas voulu le dire dans le post), je me disais que les rares personnes que j'admirais c'était pour leur intellect (Simon Baker dont j'en parle à tort et à travers, c'est pour le fun c'est drôle, c'est midinette, mais c'est vide, tu vois ?) tandis que certains écrivains ou personne de ma vraie vie c'est toujours pour ce qu'ils ont dans leur tête... ou ce qu'ils font avec leur Etre, sans le paraître... oui, il est tard !!!
Modebea : Ah ! ce texte. Alors que je n'aime pas comemtner la première chez elle (je sens un peu la horde ou j'attends l'inspiration ou je laisse son billet traîner dans un coin de ma t^te), là j'ai, spontanément, pianoté.. Et oui, jamais je n'aurai pensé rencontrer quelqeu'un que j'apprécie depuis si longtemps. Mais le monde est petit, la presse aussi et les blogs créent cette promiscuité des possibles, non ? ;)
Pinassotte : Je n'irai pas jusqu'à l'amour, c'est trop fort ! C'est autre chose. Parfois c'est lié, parfois pas. En même temps, en te répondant, en lisant el comm de M1, je me dis que je n'aurais pas dû....
Anaïk : Merci ma caille ;) des fosi je brode, mais là, tu sais bien que ce n'est pas le cas ;)
M1 : C'est pas mal une sérénade bien que ce n'était aps dans ce registre que je pensais faire passer le message. si tu admires le Sarto, je veux être aussi bonne que Marc Lévy !!!!
Je suis Sophie Fontanelle depuis des débuts dans la grande famille sur Canal +. Elle excelle dans tous les genres, et me plait par sa simplicité. C'est un bel hommage que tu lui rends là !
Et je suis fan, fan, fan de Sophie (j'en parle comme si je la connaissais, ça c'est pathétique.) Je n'arrive pas (encore) à acheter et lire son livre, parcequ'ayant des problèmes relationnels avec ma (vieille) mère, je sens que je vais pleurer à chaque page...
Bénédicte : Même ado, je n'ai jamais eu de stars que j'idôlatrais. Par contre des écrivains dont je lisais (et encore aujourd'hui) toute ou une partie de leur oeuvre. Et j'affichais les pages mode aussi... Comme quoi ;)
Lolotte Bazar : Son humanité et son humilité. ce livre a ouvert un chemin direct entre elle et ses lecteurs.
Bénédicte : Ben non ce n'est pas pathétique ;) dans sa horde, comme elle dit, il n'y a que des fans et tous les silencieux. Moi je dis que c'est impossible de ne aps aimer Sophie ! ou du moins de l'apprècier ;) Je comprends bien ce que tu veux dire, je comprends bien. Mais peut-être en le prenant comme un roman... Sûrement qu'il y a des regrets entre vous. Mias je crois qu'il n'est jamais trop tard. Et puis surtout, on chacun une histoire différente. Peut-être le vivras-tu avec tes enfants (pardon je ne sias pas si tu en as) ou un neveu ou une amie... ;) ou simplement tu auras lu un très beau livre ;) des bises
Magnifique interview, superbe rencontre. Bravo. Continue encore et encore!
Bravo pour publication de ton bel interview de Sophie Fontanel, qui nous inspire à toutes tant d'affection !
A la lire, à te lire, on la retrouve comme on aime à l'imaginer, humaine, généreuse, joyeuse et profonde.
De mémoire, Joseph Kessel dit que dans un ami, on recherche le meilleur de nous même et ce qu'il y a de meilleur que nous.
Sacrée responsabilité !
Mon commentaire est parti sans que j'ai le temps de te coller un bisou et signer. Lili
Sarah même en cliquant on ne peut pas lire l'interview !
Y-a-t-il moyen de le lire techniquement parlant ... j'étais curieuse de lire tes appréciations sur ta week fashion et j'aime beaucoup ta justesse. j'avais écrit un long comment et il a sauté !!! Bref je rejoins aussi Béné sur cette terrible impression de "safari". Ce qui m'a le plus choqué et qui pourrait expliquer le dédain. J'ai senti le côté prédateur de tous ces gens qui se jettent pour photographier ... Sunny Side
Comme Béné, c'est l'idôlatrerie qui est pathétique. L'admiration est nécessaire sinon, on ne progresse pas. La phrase de Kessel que cite Lili est tellement juste et belle.
Je te le redis, ton interview est top. Sensible et profonde. Pour avoir lu "grandir"je pressens qu'aucun mots de Sophie n'a été changé et qu'aucune phrase n'a été tronquée.
Bravo ma Sarah. Fais-nous en d'autres, d'interview comme ça!
dans l'admiration il y a une notion d'"ideal", de modèle à suivre, de qqchose qu'on aimerait idealement être, et vers quoi on tend.... On en a tous besoin; sans modèles, ou avec des modèles foireux, l'humanité n'avance pas (M1: comment peut on admirer Sarko? c'est juste pas possible. Ou alors parce qu'il correspond, comme modèle, à certaines personnes, mais alors des gens qui ont de drôles de valeurs, à mon avis.. Mais je m'egare!)
Très beau billet! Je suis tout à fait d'accord avec toi!
Magnifique livre ! Et magnifique ta note !
J'ai été incapable d'écrire tout ce que je ressentais sur "Grandir" après l'avoir lu. Peut-être parce qu'il correspondait trop à ma propre actualité... alors je me suis planquée derrière des photos et 3 mots.
http://letheoremedelescarpin.com/2010/08/23/grandir/
Il faut vraiment que j'en écrive une note plus conséquente car ce livre est si juste et si poignant, Sophie est si humainement talentueuse que ça mérite bien plus que 3 mots.
(PS: très juste ce que tu dis sur l'admiration !)
L'admiration n'a rien de pathétique, tant qu'elle existe avec discernement et qu'elle ne se transforme pas en jalousie! Je ne vois rien de tout cela dans ton interview, ton admiration m'apparait comme sincère. J'admire beaucoup de gens autour de moi, j'ai toujours pensé que c'est en partie ce qui nous force à nous dépasser. Et puis les gens qui n'admirent pas ne seraient-ils pas un peu blasés?
Sophie : Oui, ce n'est pas fini ;)
Lili : Tu as lu son livre ? je crois qu'on sent bien ce qu'elle ou du moins une de ces facettes...
Sunny Side : je vais récupérer ton mail et te l'envoyer. C'est vrai de part et d'autres. Personnelleemtn, je vois, je sens ce dédain mais ce n'est pas ce qui m'amène à la FW. Ca reste surprenant et démontre quel monde impitoyable est la mode.
Isabelle : Pas une virgule. Je suis contente que tu aies aimé son livre, faut le faire circuler !
Sophie : Merci ;)
Flannie : Flannie, quel plaisir de te croiser ici. Je passe peu de temps sur le net ces derniers temps, je me réjouis de lire ton psot. Et oui, il FAUT en parler de ce livre ;)et merci pour tes mots...
bavardises : J'ai un milliard de défauts mais, il me semble réussir à garder du discernement. Je coirs que le mot pathétique m'a tellement chosquée que ce'st ce qui m'a poussée à parler de l'admiration. comme toi, il y a plein de gens que j'admire sans idolâtrer pour autant...
C'était vraiment intéressant. Je l'ai aimé la lecture
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