Ce n'est pas un hasard si aujourd'hui je vous présente, dans ma petite rubriques livres, des poèmes. Vous le comprendrez facilement en fin de billet.
Je prends peu de risques à vous parler d'Eluard, qui malgré ses engagements politiques, ses idées, son appartenance au dadaïsme touche n'importe qui par ces mots simples. Je pense que la poésie est accessible à tous. Il suffit d'un instant pour en lire quelques strophes, en savourer les mots, la magie inopinément opère en nous.
Cette édition que j'ai achetée en 1989 rassemble les derniers poèmes d'amour de Paul Eluard. Il vécu trois grandes histoires d'amour qui ont nourri ces poèmes. En 1946, le décès de sa deuxième épouse Nusch l'a plongé dans un profond désarroi. En 1947 il écrivit celui qui m'a marquée à jamais.
...Il m'est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue infinie
Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau
Pareil au tien cerné d'un monde indifférent
J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.
extrait "Ma morte vivante" 1947
Si j'ai ressorti mon vieux livre, c'est qu'un autre poète, un poète enchanteur (selon Arthur H) s'en est allé. Je l'ai aimé, ai vécu tant de solitudes en écoutant ses mots et sa musique. J'ai été bien plus touchée que je ne l'aurais voulu ou même pensé. A croire que nos découvertes artistiques durant l'adolescence perdurent et nous marquent à jamais.
...J'ai fait la saison dans cette boîte crânienne
Tes pensées, je les faisais miennes
T'accaparer, seulement t'accaparer
d'estrade en estrade
J'ai fait danser tant de malentendus...
Extrait de "la nuit je mens"
Mon prochain billet reviendra sur du look et de l'officier rejaillit d'une vieille veste abandonnée.
15 commentaires:
Très beau billet... La poésie et Bashung j'en connais un minimum mais ton texte parvient à me donner envie... Biz
Viou
Viou : Et ben ça c'est gentil. Dans mes grands rêves d'ado je clamais que si un jour mes phrases touchaient au moins une personne je serais heureuse. Puis j'ai découvert que le bonheur n'était que courts instants fugaces et non un état. Donc aujourd'hui pour un petit moment tu a mis du bonheur dans mon quotidien... Bises
" A croire que nos découvertes artistiques durant l'adolescence perdurent et nous marquent à jamais. " Voilà qui résume parfaitement la chose, je crois m'être nourri beaucoup d'Elouard, de Prevert et Baudelaire pendant cette période, où l'on recherche au delà des mots nos propres sentiments :)
Quand je vois poésie, je m'enfuis.
Oui, je sais, hein...
Moi, il me faut de la musique, avec, sans doute.
"Un jour au cirque
Un autre à chercher à te plaire
(Un autre a cherché à te plaire ?)
Dresseur de loulous
Dynamiteur d'acqueducs"
Tu es inspirée aujourd'hui ma belle Sarah!
Très beau texte!
C'était chouette ton post, je n'étais pas plus fan que ca de Bashung et pourtant apres t'avoir lu je me dis que je suis passé a coté d'un grand homme.
Moi aussi j'étais fan à la voix, au timbre et aux textes de Bashung.
Très nostalgique, je suis.....Nous sommes peu de chose Sarah, alors, profitons....
Bizzzzz tristounettes . Ilona
Mariga(z) : Mais c'est exactement ça. Merci de mettre tes mots qui me parlent... bises
Fri : Je comprends bien... Mais chuis sûre qu'on va trouver un livre qu'on a aimé toutes les deux :-))) A toi aussi cette chanson...
Ithaa : Merci, à défaut de photos de ma veste...
Baraginie : Je ne me rappelle plus comment j'ai découvert Bashung car c'était Cure, les Clash, les Pogues, Front 2K2, plus tôt Indochine (pff c'qu'ils sont devenus), c'était tellement fort que je me rappelle des moments où je l'écoutais. Puis il a si bien évolué... J'ai eu vraiment un coup en apprenant son départ. Ce qu'il y a de génial avec un artiste c'est qu'on peut continuer l'écouter...
Illona : On le sait mais dans le quotidien on l'oublie...
joli billet, j'admire les personnes capables de s'imprégner des textes de retenir des vers, j'aime les mots, j'aime lire mais des chansons je ne retiens que des mélodies et la poésie je ne m'y plonge que rarement même si chaque fois que je le fais je ne le regrette pas , dernier en date : murale de Mahmoud Darwich...biz
Allez, j'ose le dire ou...??? On va me jeter la pierre, tu crois...??? J'aimais pas trop les chansons de Bashung, moi, surtout la chanson qu'on entendait tout le temps à la radio dernièrement "Président résident de la Républqiue", elle avait le don de m'énerver, celle-là :-) Bon après, "La nuite je mens", évidemment, là je m'incline, "Osez Joséphine", aussi, mais ma culutre Bashung s'arrête là. Hum. C'est graven tu crois??
Très émouvante note, ma chère Sarah ! Vous savez à quel point je ne peux résister à un brin de poésie. ;-)
Vous nous parlez aussi d'une vieille veste abandonnée ??? Vite, dîtes nous tout !
Nad : Jamais lu Mahmoud Darwich, mais je note je note... Sauf que si tu voyais ma pile encore non lue. et je traîne en longueur avec une histoire de vie de femme engagée et féministe... je vais y arriver...
Zabounette chérie : Ben non c'est pas grave, tu penses, mais dommage !!! Je plaisante on est chacun touché par des choses différentes. Son dernier alum supert lent me filait beaucoup le blue, d'ailleurs mon petit la chante souvent parce que c'est la première fois que mon mari crochait vraiment sur du Bahung...
Le vieux pull : Merci, c'est gentil et doux ces p'tits mots. Oui une vielle veste importée depuis 2 saisons, une chose à 2 francs six sous reteinte elle prend de l'ampleur. Mais faute de photographe.... Et en pleine prépa d'un billet qui me prend du temps et dons les photos d'une agence de comm n'arrivent toujours pas... Trois tél ce matin, pfff.
Très beau post... Tu me redonnes envie de relire Éluard. C'est vrai ce que tu dis, et tu as trouvé les mots justes pour l'écrire.
Quand à Bashung, c'est toujours quand quelqu'un s'en va qu'on réalise à quel point, il était bon. Il était tellement discret (comme tous ceux qui ont un grand talent) qu'on ne peux s'empêcher de dire: "enfin, on va parler de lui!"
Quand quelqu'un s'en va on se dit souvent qu'il n'y aura plus de nouvelles choses à partager avec lui.
Quand on aime un chanteur on attend toujours ses nouveaux albums...et c'est bizarre de se dire qu'il n'y en aura plus...jamais.
Mais il en aura inspiré plus d'un, et fait grandir la chanson française.
Isabelle : Merci, on est un peu dans le compliment mais toujours dans la plus grande sincérité. Merci encore et je te retourne la pareille...
Mimi : Alors ça c'est clair. D'aillerus je prétends qu'il reste Arthur H et c'est tout. Gainsbourd, Bashung partis,,, pfff enfin comme tu dis, des jeunes avec de l'inspiration, mais je n'y crois guère maintenant à l'heure des paillettes et du show. Comment être sincère et intègre... C'était la minute pessimiste. Bises
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