Noël se hâte à nos portes, nous sommes tous à la bourre, harassés, pressés d'arriver à ces quelques jours de vacances. Mais je pense à vous et surtout à ceux qui peinent à trouver chaussures à leur pied... A part mode, bouquins de quoi
parle-t-on chez
Sarah babille, de temps à autre... des hommes, pardi ! J''ai une grande théorie que je voudrais vous exposer ici. Avant tout, faut que je me confesse... J'ai un faible, je m'affole telle une guêpe sur du miel, pour les hommes laids. Et bien oui ! J'en ai un public à vous livrer en pâture. Je vous préviens, c'est un secret que je partage (!!) fort volontiers mais à chaque fois j'ai droit à une salve de rires lourds. Bon exception faite pour
Simon Baker dont je vous vantais les mérites en long et en large
ici et pour qui je quitterais mari et enfants pour m'exiler sur une île sauvage et primitive australienne et ne faire que des choses très primaires. L'autre "connu" est
Kad Mérad.
Voui-voui !
Ma grande théorie en exclusivité...
Déjà faut pas qu'il y ait trop de répulsif dans la laideur. Le prendre d'un coup chauve, bedonnant, puant des dents c'est trop. Surtout pour une première. Un petit peu à la fois....
Souvent le laid a souffert. Ce qui lui donne, passé la trentaine, une espèce d'aura magnétique et attirante. Il a ce je ne sais quoi de perdu dans le regard. Des doutes, une timidité refoulée, une maladresse gracieuse. Le plus vilain a un charme touchant.
Le beau se révèle très souvent un piètre amant (normal il a trop à faire à mirer ses pecs...). Par le langage non verbal vous fait sentir que oui, il a vu votre cellulite, votre ventre mou et des seins qui ne sont plus de première fraîcheur. Les beaux sont des handicapés de l'échange à deux. Ils aiment avoir un public.
Le laid est presque toujours (si ce n'est pas le cas, débrouillez-vous pour lui apprendre ou sinon ben je ne peux plus rien pour vous) un amoureux torride, qui prend son temps ou pas, selon la situation. Aime vous bichonner et penser d'abord à vous. Il vous donne l'impression (l'illusion?) d'être la nouvelle Demi Moore sans retouche (non je ne parlerai pas de la dernière couv de W). Le moins beau est une bombe à retardement. "il faut se méfier des eaux dormantes" n'a pas été écrit pour la prose littéraire...
L'homme laid a un avantage certain sur le beau. En vieillissant il se bonifie, il prend de l'ampleur, de l'assurance. Ses défauts de jeunesse deviennent des qualités séduisantes. Et surtout, surtout il ne sera jamais un vieux beau toujours pathétique après la quarantaine.
Comme il n'a pas eu la vie plus facile dans son enfance grâce à une plastique de petit Apollon, il développe "autre chose". Il a mis ses qualités en exergue. Ca me fait penser à une phrase de Woody Allen "pour des raisons personnelles j'aurais voulu ressembler à Marlon Brando". J'adore ! Mais après 40 ans, lequel selon vous était le plus intéressant ?
Je pourrais continuer un petit moment à vous vanter les mérites d'un pas beau. Bien que la beauté soit complètement subjective. Je continue de croire que le laid est nettement plus attrayant.
Arrêtez les filles de chercher le mètre 85, aux dents carnassières, à la bouche pulpeuse, aux muscles saillants, à la chevelure ondoyante. En général ce genre de personnage ne peut aimer. Il s'adore trop.
Croyez-moi, mieux vaut un laid qui vous aime qu'un abruti correspondant aux critères sociaux qui vous rendra chèvre et cornue.
C'était la grande vérité. Il faut savoir regarder un peu plus loin que le bout de ses hormones. Et je ne sais pas pourquoi je le précise ces théorèmes avérés (!) valent pour les femmes.
Ligne du coeur ouverte. Je me réjouis de lire vos témoignages.